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À la Une
La bande sahélienne, région qui s’étend de la côte sénégalaise à l’est du Tchad, a subi en 2009 un important déséquilibre pluviométrique, engendrant localement de graves sécheresses dont les impacts sur les populations sont d’ores et déjà dramatiques. En effet, dans le sillage de ce manque d’eau, les récoltes céréalières ont été sérieusement dégradées et les pâturages très endommagés : les réserves alimentaires s’épuisent et les cheptels sont décimés.
Alors qu’habituellement la « période de soudure » – laps de temps entre l’épuisement des réserves et la nouvelle récolte – débute entre avril et mai dans cette zone, les familles les plus pauvres y sont entrées, pour certaines, depuis le mois de février.
« D’ordinaire, nous allons au marché pour nous approvisionner en denrées au cours de cette période, mais on observe depuis plusieurs mois une envolée des prix des céréales qui les rend inaccessibles » dit un Kanembou au Tchad.
Dans ces conditions, l’accès à la nourriture est rendu difficile et le bétail ne peut être nourri et vendu correctement. Les familles sont contraintes de réduire considérablement le nombre et la teneur énergétique des repas quotidiens, et de quitter leur zone de pâturage pour se rendre dans le sud, vers les villes. Souvent les hommes partent seuls, laissant derrière eux leur famille dans une situation d ‘ extrême vulnérabilité.
Dans cette région sahélienne où meurent déjà, chaque année, 300 000 enfants de moins de cinq ans (chiffre UNICEF), les enquêtes nutritionnelles menées par les équipes d’Action contre la Faim sont alarmantes. Dans le Bahr el Ghazal, région de l’ouest du Tchad, la malnutrition aigüe atteint 26,9 % et menace près de 17 000 enfants.
En réponse à cette crise alimentaire et afin d’éviter le pire, les équipes d’Action contre la Faim ont d’ores et déjà lancé des programmes d’urgence au Tchad et au Niger.
A Maradi, au Niger, ACF-Espagne a déployé une opération d’urgence pour venir en aide aux populations les plus affectées tout en poursuivant ses projets de réduction des risques de zones les plus touchées par l’insécurité alimentaire. Dans le Bahr el Ghazal, au Tchad, les équipes françaises d’Action contre la Faim interviennent en urgence, afin de détecter de manière précoce la malnutrition infantile et d’assurer une prise en charge ambulatoire des enfants atteints. Depuis 2009, ACF-France est également présente à Mao, région limitrophe du Bahr El Ghazal, où elle a déjà soigné 3 400 enfants atteints de malnutrition sévère aiguë, puis à l’est du pays, à Abéché, où plus de 3 000 enfants ont également été traités.
Agathe Cazenave
Tchad
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