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À la Une

Soudan du Sud

Le choléra se propage dans la capitale du Soudan du Sud

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Depuis que le ministère de la Santé sud-soudanais a officiellement déclaré une épidémie de choléra à Juba le 9 mai, de nombreux nouveaux cas ont été recensés : pas moins de 266 dont 13 mortels jusqu’à présent, 6 dans des établissements de santé, et 7 au sein de communautés qui n’ont pas accès au traitement.

 

 

 

Il faut fournir un traitement de toute urgence et contenir la maladie

Près de 80 patients ont été admis le 21 mai au Cholera Treatment Centre de l’Hôpital Universitaire de Juba, un chiffre qui témoigne de la vitesse de propagation de la maladie. Au même moment, 82 personnes quittaient l’hôpital suite à leur traitement, preuve de l’efficience d’une réponse rapide.

 

« Connaissant les symptômes et les moyens de propagation du choléra, mes collègues sur le terrain et moi trouvons le nombre de cas et l’expansion de la maladie à Juba très alarmants », a déclaré Andrea Tamburini, Directeur des Opérations pour Action contre la Faim USA. « Il faut agir de manière rapide et stratégique si nous voulons éviter une épidémie vraiment massive. »

 

Les hommes âgés de 15 à 34 ans se révèlent particulièrement vulnérables avec 117 cas de choléra, soit 54% du total. Les principaux risques de propagation du choléra à Juba sont liés à la consommation d’eau de rivière non traitée amenée par citernes, la mauvaise utilisation des latrines, la consommation d’aliments vendus au bord des routes, de mauvaises pratiques d’hygiène personnelle comme le lavage des mains, la défécation en plein air, et même la manipulation de cadavres en attente de sépulture.

 

Le choléra est une infection de l’intestin grêle causée par la bactérie Vibrio cholerae. Les symptômes les plus communs sont la diarrhée et les vomissements qui peuvent entraîner une déshydratation dangereuse et rapide et un déséquilibre électrolytique. Sans traitement par réhydratation orale,  injection de liquide par voie intraveineuse, et / ou traitement antibiotique, il peut entraîner la mort. C’est pour ces raisons que l’émergence de nombreux cas dans une communauté et toute indication d’expansion géographique sont les signes d’une épidémie.

 

Avec six nouveaux cas suspects en cours d’évaluation à l’extérieur de Juba, l’Organisation Mondiale de la Santé se coordonne avec le Ministère de la Santé et mobilise des partenaires dont Action contre la Faim afin d’intensifier les efforts d’intervention et de confinement. Les premières mesures prises par la communauté humanitaire comprennent la rationalisation de la supervision du personnel hospitalier, des formations d’appoint pour le personnel en charge des patients et le suivi des cas suspects. La communauté humanitaire organise l’expédition du matériel nécessaire pour faire face au choléra dans diverses zones, ainsi que la mise en place d’un appui technique et des formations supplémentaires pour le personnel de santé.

 

 

 

La réponse d’Action contre la Faim

 

Alors qu’elle travaille dans un environnement difficile et volatile pour contrecarrer une crise alimentaire nationale complexe, Action contre la Faim développe également ses programmes à Juba pour répondre à l’épidémie de choléra. Notre Cholera Response Team collaborera avec d’autres organismes afin de gérer une zone géographique spécifique dans Juba, à travers des programmes en eau, assainissement et hygiène permettant de limiter la propagation du choléra, ainsi que le transfert des cas suspects vers les centres de soin.

 

Des stocks ont également été prépositionnés en Ouganda en coordination avec nos partenaires sur le terrain. ACF est prête à agir si la maladie venait à se propager dans les camps de réfugiés ougandais.

 

L’expérience d’Action contre la Faim en eau, assainissement et hygiène, le développement d’outils pratiques et le positionnement opérationnel de l’organisation sont primordiaux dans la lutte contre le choléra. Ces dernières années, ACF a fait face à la maladie dans divers contextes comme au Zimbabwe (2009-2012), dans le Golfe de Guinée (2009-2012), dans le bassin du lac Tchad (2010-2011), et en République Démocratique du Congo (2012-2014). Des réponses d’urgence en milieu urbain impliquant la maladie ont été déployées à Port-au-Prince (la capitale d’Haïti) après le séisme (2010-2014), à Abidjan en Côte d’Ivoire pendant la guerre civile (2010), et à Conakry en Guinée (2011-2012).

 

 

 

Sujet de discussion lors de la conférence des donateurs

 

Lors de la conférence des donateurs qui s’est tenue à Oslo (Norvège) mardi 20 mai, Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des Secours d’Urgence, a déclaré: « Nous avons besoin que les gens aient accès au soin. Le ministre a déjà parlé de l’épidémie de choléra à Juba. Nous ne voulons pas voir une crise majeure des services de santé ».

 

Le choléra était un sujet de discussion et de préoccupation à Oslo, où plus de 300 représentants du Soudan du Sud, des pays donateurs, des organisations régionales, des ONG nationales et internationales et certaines agences des Nations Unies se sont réunis lors d’une conférence co-présidée par le ministère norvégien des Affaires Etrangères et l’Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA). Les parties prenantes se sont réunies pour prendre des mesures concrètes afin de répondre aux besoins financiers et opérationnels urgents de la réponse humanitaire à la crise du Soudan du Sud.

 

Les organismes d’aide ont demandé un total d’1,8 milliard de dollars cette année pour le Soudan du Sud afin de sauver des vies, empêcher la famine et éviter la perte d’une autre génération d’enfants. Malheureusement, les promesses de dons sont éloignées des besoins, totalisant 600 millions de dollars de nouveaux fonds à la fois pour le Soudan du Sud et la région. Action contre la Faim  s’est mise en relation avec les autres organisations humanitaires pour enjoindre les pays donateurs à faire beaucoup plus, et appeler les personnes concernées à montrer leur soutien.

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