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Irak © Sébastien Duijndam
pour Action contre la Faim

À la Une

Irak

Le chantier de la reconstruction

Aujourd’hui, l’heure est à la reconstruction ; celle des infrastructures et des services mais aussi du tissu social, malmené par un conflit qui a déchiré la société irakienne. Action contre la Faim intervient auprès des populations locales, des déplacés irakiens et des réfugiés syriens pour les aider à faire face à cette période cruciale.

Guerre du golfe, occupation américaine de 2003 à 2011, guerre civile en 2006-2007, accueil des réfugiés syriens, l’Irak était déjà affaibli et en proie à des dissensions internes avant l’arrivée du groupe armé qui a rapidement conquis de larges pans du territoire dès janvier 2014.

Trente ans de guerre : un pays à reconstruire

Parmi les images qui surgissent, les plus médiatiques sont celles de la bataille de Mossoul, capitale de la province de Ninive, au nord de l’Irak. Des mois sous des conditions similaires à un siège ont généré une crise humanitaire. Les civils ont été pris au piège ou contraints de fuir dans des camps au sud de la ville.

Libérée en juillet dernier, la ville était exsangue : infrastructures détruites, services de santé quasi-inexistants, difficultés d’approvisionnement en nourriture et en eau ainsi que des zones minées. Si Mossoul reste le symbole de cette guerre, les campagnes et villes de provinces ont aussi payé de lourd tribut. En février dernier, le gouvernement irakien estimait à 88 milliards de dollars (71 milliards d’euros) le montant nécessaire pour la reconstruction.

 

Rétablir la confiance : un défi pour la société irakienne

Au total, près de 6 millions de personnes ont fui leurs foyers pour trouver refuge dans les régions voisines. Actuellement 3,9 millions sont retournées chez elles, mais près 2 millions restent déplacées, y compris dans des camps ou des campements informels.

A travers tout le pays, des gens ont souffert durant cette période ; des milliers de personnes ont été déplacées lorsque Daesh a initialement pris de larges pans de territoire en 2014, tandis que d’autres ont été déplacées pendant les opérations militaires pour reprendre ces zones. Certains ont été contraints de rester sous contrôle du groupe armé pendant cette période, avec un accès limité aux services et des conditions strictes imposées à la vie quotidienne. D’autres vivaient dans des camps aux services limités, tandis que certains squattaient dans des bâtiments inachevés. La confiance entre les différentes communautés et groupes, qui ont connu des situations très différentes pendant cette période, doit être rétablie.

Aujourd’hui, l’heure est à la reconstruction. Celle, visible, des bâtiments et des infrastructures, des services aussi, et celle, plus impalpable, d’une société où différentes communautés et religions se côtoient.

Irak © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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RENTRER CHEZ SOI : UNE CHIMÈRE POUR LA MAJORITÉ DES DÉPLACÉS

Si la vie a repris ces derniers mois dans Mossoul et les régions précédemment occupées comme le Sinjar, la crise reste prégnante. Envisager un retour pour tous est presque impossible. A court terme, d’ici fin 2018, seulement 30% des déplacés songent pouvoir retourner chez eux : maisons détruites, manque d’opportunité de travail, insécurité sur les zones d’origine, manque de services de base et pertes des économies, les raisons sont multiples.

En parallèle, les zones d’accueil, comme le Kurdistan Irakien qui héberge la majorité des déplacés, subissent une forte pression sur leurs ressources, leurs services et leurs infrastructures. Région semi-autonome, le Kurdistan accueille encore aujourd’hui près d’un demi-million de personnes et vit une crise économique et financière qui affecte autant la population locale que les déplacés et les réfugiés accueillis. Autrefois l’une des régions les plus stables du pays, le conflit avec Daesh, la baisse des recettes pétrolières et la diminution du budget alloué par le gouvernement irakien à la région – y compris pour payer les salaires des fonctionnaires – a rendu la situation au Kurdistan irakien beaucoup plus précaire. En conséquence, le taux de pauvreté a doublé en 3 ans et les salaires des fonctionnaires ne sont plus assurés totalement, ce qui nuit au bon fonctionnement des services publics.

De la crise syrienne aux déplacés irakiens : Action contre la Faim répond aux besoins depuis 2013

Action contre la Faim agit en Irak depuis 2013, en réponse à l’arrivée des réfugiés syriens. Depuis 2014 et le conflit contre Daesh, nos équipes soutiennent les personnes irakiennes déplacées et les communautés locales qui les accueillent. Aujourd’hui, nous aidons réfugiés, déplacés et communautés hôtes à travers des activités en eau, assainissement et hygiène, en nutrition, en santé mentale et support psychologique ainsi qu’en sécurité alimentaire et moyens d’existences. A Mossoul, nous réhabilitons des parties du réseau d’eau dans la ville et nous intervenons dans deux camps de déplacés au sud, Hammam-Al-Ali 1 & 2, auprès des femmes enceintes et allaitantes et de leurs enfants touchés par la sous-nutrition ou les traumas. Au Kurdistan Irakien, grâce à un programme de formation et de création d’opportunité d’emplois auprès des déplacés irakiens, des réfugiés syriens et des populations locales, nous travaillons à améliorer les conditions des jeunes et particulièrement celles des femmes, qui ont plus de difficultés à accéder à l’emploi alors qu’elles sont parfois seules à soutenir leur famille.

 

Irak © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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Shahla Nawaf Qasim Femme, 19 ans, IDP, camp de Berseve 1 - salon de beauté et coiffure Elle travaille dans un salon de beauté en dehors du camp, dans la ville de Zakho qui se trouve à une vingtaine de minutes. Shahla vient d’une famille nombreuse, le père a trois femmes. Ouvert d’esprit il a envoyé tous ses enfants et ses femmes à l’école. Shahla est la seule qui subvient aux besoins de la famille. L’équipe psychosociale a noté une transformation impressionnante en termes de confiance en soi entre le début de son apprentissage et maintenant. Trouver un moyen de transport fiable entre le camp et le salon en ville a été un grand défi surtout pour une fille. Elle a réussi à trouver un chauffeur de taxi qu’elle partage avec une autre fille. Elle a tatoué son nom sur ses mains.

© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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Noora Rasho Femme, 32 ans, IDPs, camp de Berseve 1 – salon de beauté Son mari est malade, elle a eu des difficultés à le convaincre de la laisser rejoindre le programme. Elle évoque les changements bénéfiques que lui ont apportés les sessions de support mental : elle est plus détendue, elle a appris à gérer son passé.

© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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Ameera Syado Femme, 20 ans, IDP, camp de Chamisku – salon de beauté Les mains déformées par des brûlures. Elle avait 12 ans quand elle a essayé de s’immoler pour fuir un mari violent. Elle n’avait que quelques années de plus quand elle a fui, enceinte, à travers les montagnes du Sinjar où elle a vu les enfants mourir de faim et de soif et leurs dépouilles abandonnées par leurs familles sur le bord du chemin, car le temps manquait pour les rites funéraires. Durant l’interview filmée, elle montre des signes de stress, de confusion quand elle repart dans ses souvenirs. Mais après, on a pu la suivre visiter des amis avec sa fille, où elle est beaucoup plus apaisée. Elle gère un salon de beauté. Elle a beaucoup travaillé avec la psy pour surmonter sa crainte que ses clientes ne supportent pas ses mains.

© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

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Nos activités sont soutenues par USAID (United States Agency for International Development), OCHA (UN Office for Coordination of Humanitarian Affairs), AFD (Agence Française de Développement), RDDP (Regional Development and Protection Programme for refugees and host communities in Lebanon, Jordan and Iraq), UNICEF (United Nations Children’s Fund), Centre de Crise et de Soutien, SDC (Swiss Development Cooperation), WFP (World Food Programme), et nos fonds propres.

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