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Nigéria © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

À la Une

Journée Mondiale de l'Eau

L’accès à l’eau, un droit bafoué pour les victimes de conflits

Le thème de cette année pour la Journée mondiale de l’eau, célébrée par l’ONU, est « Ne laisser personne de côté ». Or, rien qu’en 2018, près de 80 millions de personnes n’avaient pas accès à l’eau potable du fait de la multiplication et de la prolongation des crises humanitaires.

Pour combattre efficacement la faim, l’accès à l’eau potable des populations est indispensable. Boire de l’eau impropre à la consommation participe au développement des maladies hydriques qui à leur tour favorisent l’apparition de la sous-nutrition, notamment chez les enfants. Selon l’OMS 50% des cas de sous-nutrition infantile sont dus à un manque d’eau potable, un assainissement non-adapté et une mauvaise hygiène.

L’accès aux infrastructures de base et le financement de programmes pour l’accompagner doivent être une des priorités pour venir en aide aux populations en zones de conflits.

Action Contre la Faim - RCA © Christophe Da Silva pour Action contre la Faim

République Centrafricaine

Illustration des opérations menees par Action Contre la Faim en République Centrafricaine.

© Christophe Da Silva pour Action contre la Faim

Nigeria © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

Nigeria

© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

Rohingya refugees settle in Balukhali camp © Kathleen Prior pour Action contre la Faim

Bangladesh

© Kathleen Prior pour Action contre la Faim

Preparations for a water distribution © Kathleen Prior pour Action contre la Faim

Bangladesh

© Kathleen Prior pour Action contre la Faim

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Les conflits et l’eau

Les conflits ont un impact direct sur l’accès à l’eau. Les réfugié.es, déplacé.es, et communautés hôtes subissent les conséquences de la multiplication et la pérennisation des crises humanitaires. Action contre la Faim intervient dans de nombreux pays où l’accès à l’eau est entravé par les conflits.

En République centrafricaine les points d’eau sont devenus des zones à risques et créent même des tensions. A Alindao, par exemple, les communautés se disputent l’accès à l’eau potable, les groupes armés en prennent souvent le contrôle et forcent les communautés à payer pour y avoir accès. Dans les camps de déplacé.es, les femmes sont souvent victimes d’agressions sexuelles ou d’attaques lorsqu’elles utilisent les toilettes ou vont chercher de l’eau dans les puits à l’extérieur des camps.

Au Soudan du Sud, 6 millions de personnes ont besoin d’un accès à l’EAH (eau, assainissement et hygiène) en 2019, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à l’année dernière. 3 personnes sur 4 ont été diagnostiquées avec une maladie hydrique et seulement 1 personne sur 10 a accès à des installations sanitaires de base.

Au Liban et en Jordanie, l’afflux massif de réfugié.es en provenance de Syrie a encore alourdi la charge qui pèse sur l’entretien des systèmes nationaux d’approvisionnement en eau et sur la gestion des eaux usées et déchets. Une partie de ces derniers finissent donc évacués dans la nature sans être traités, risquant de contaminer l’eau potable.

Un manque important de financements

Les programmes pour l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les pays touchés par les conflits sont trop souvent délaissés par les bailleurs de fonds et ne reçoivent pas un financement adapté.

Sur 1,3 milliard d’euros requis en 2018, les bailleurs de fonds ont mobilisé seulement 554 millions d’euros – ce qui représente moins de la moitié des fonds nécessaires pour couvrir les besoins en eau et assainissement des populations affectées par les crises humanitaires.

"Malgré des besoins considérables, la communauté internationale n’est pas au rendez-vous. Seulement 42% des besoins en eau des populations affectées par les crises humanitaires ont été satisfaits par les bailleurs de fonds en 2018"
Michael Siegel
Chargé de Plaidoyer, à Action contre la Faim

Nous demandons donc à la communauté internationale des financements suffisants et adaptés pour fournir un accès durable à l’eau, l’assainissement et l’hygiène en zones de conflits.

Notre action

Le secteur eau, assainissement et hygiène représente 25 % des projets opérationnels d’Action contre la Faim, soit plus de 120 projets chaque année.

Nos interventions en eau, assainissement et hygiène sont une priorité absolue et immédiate en situation d’urgence humanitaire – conflit, déplacement de population, catastrophe naturelle – soit dans 30% de nos projets. En 2017 nous avons distribué 329 105 kits d’hygiène, amélioré 12 831 points d’eau et fourni 2 millions de mètres cubes d’eau.

En Jordanie nous apportons notre soutien aux réfugiés syriens grâce à la gestion et à l’entretien des infrastructures sanitaires, à la promotion des pratiques d’hygiène et à la distribution de kits d’hygiène.

Au Tchad, afin d’éviter la propagation de maladies hydriques dans des sites de déplacé.es nous avons distribué des kits d’hygiène et d’assainissement. Nous organisons également des sessions de sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène pour mettre fin à la défécation en plein air.

Au Nigéria, entre mi-et fin janvier 2019, nous avons a distribué plus de 550 000 litres d’eau potable par camions citernes aux communautés déplacées.

De manière générale Action contre la Faim délivre de l’eau potable par camions ; construit des latrines d’urgence et contrôle les épidémies de maladies liées à l’eau comme le choléra. Nous réhabilitons aussi les infrastructures sanitaires dans les écoles, ainsi que les réseaux d’eau publics.

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