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LA FAIM

L'OBJECTIF OUBLIE DU SOMMET DES OMD ?

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Le président Nicolas Sarkozy a annoncé hier à New York une augmentation de 20% de la contribution financière de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose au cours des trois prochaines années. C’est une très bonne nouvelle car, l’histoire l’a montré, que lorsque les investissements financiers et la volonté politique sont réunis les progrès sont possibles.

Concrètement, l’aide consacrée au VIH-SIDA depuis 2000 est évaluée à 5.7milliards. Ces investissements ont permis de réduire ou stabiliser le nombre de nouvelles infections VIH dans la plupart des régions du monde. Ces résultats sont très prometteurs et il est fondamental de maintenir cette mobilisation mondiale pour venir à bout de ce fléau.

 

Dans le même temps, les investissements consacrés à la lutte contre la malnutrition étaient 20 fois moins importants. Résultat plus de 55 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent encore de malnutrition aiguë et 3.5 millions en meurent chaque année. A quand un plan d’urgence nutrition à la hauteur du fonds mondial contre le Sida ?

 

Pour ACF, la lutte contre la malnutrition représente non seulement un combat humanitaire, mais aussi un levier pour le développement. En effet, quand elle ne tue pas, la malnutrition handicape l’avenir de l’enfant qui a été atteint. Elle pèse aussi sur le développement économique des Etats. De ce fait la lutte la malnutrition est un prérequis essentiel à la réalisation de tous les OMD.

Le rapport d’étape des Nations Unies sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) publié en juin dernier constate qu’un enfant sur 4 souffre encore d’insuffisance pondérale.

Nous sommes aussi bien loin de l’objectif de réduction de deux tiers de la mortalité infantile, dont l’une des causes majeures est la malnutrition. Le rapport prévient que seulement 10 des 67 pays ayant des taux de mortalité infantile élevés sont sur la bonne voie tandis que certaines zones ont de très grandes difficultés, à l’image de l’Afrique subsaharienne.

Les interventions pour lutter contre ce fléau ne doivent pas se limiter à des réponses de court terme car la forte prévalence de la malnutrition érode les efforts menés pour le développement des pays. Son impact sur la santé, l’éducation et la productivité économique reste très insuffisamment pris en compte. On sait par exemple que le coût de la malnutrition représente 2 à 3% du PIB des pays affectés alors que le coût global des traitements est estimé entre 4.5 et 9.1 milliards de dollars par an.

 

La France doit jouer un rôle moteur dans l’accélération des efforts pour réaliser les OMD et en particulier dans la santé maternelle et infantile dont la nutrition est l’un des piliers. Lors du dernier G8 à Muskoka, le gouvernement français a annoncé des engagements financiers, mais depuis 2 mois, rien de concret n’a encore été mis en oeuvre. Les Etats du Monde entier ne peuvent plus ignorer les chiffres de la malnutrition infantile. Or tout porte à croire que la déclaration finale du sommet ne comportera aucun plan d’action ambitieux dans ce domaine et que la faim restera, encore, la grande oubliée du sommet.

 

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