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Région du Lac Tchad © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

À la Une

Lac Tchad

Escalade de la violence dans la région du Lac Tchad

L’attaque de la base militaire de Baga le même mois, suivi de raids à Monguno ont entraîné l’évacuation de travailleurs humanitaires dans les jours qui ont suivi. Ces évènements menacent le travail d’assistance aux personnes vulnérables et provoquent plus déplacements. Cette semaine l’attaque de Rann a forcé 30 000 personnes à fuir. Près de 2,5 millions de personnes sont déplacées dans la région du Lac Tchad

Notre réponse à LA crise 

Nous sommes présents au Nigeria, au Cameroun et au Tchad pour subvenir aux besoins urgents de ces nouveaux arrivants qui viennent s’ajouter aux personnes déjà affectées par le conflit et qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Alors que la communauté internationale se désintéresse de la situation, ces récents événements montrent que la situation n’est pas prête de se résoudre.

"Ce sont les civils qui payent le prix de la violence. Leur protection doit être la priorité numéro une des parties au conflit."
Shashwat Saraf
Directeur pays pour Action contre la Faim, au Nigeria

“L’aide humanitaire d’urgence doit être fournie à ces nouveaux déplacés et le soutien apporté aux déplacés internes et aux communautés hôtes affectées par la crise doit également continuer. En 2019, dans le bassin du Lac Tchad 3,6 millions¹ de personnes souffrent d’insécurité alimentaire”.

 

 
Nigeria: nos efforts s’intensifient

Depuis les attaques de Kukwa et Baga, nous avons apporté notre soutien aux nouveaux déplacés internes qui arrivent majoritairement dans le governorat local de Monguno et la municipalité de Maiduguri.

Dans la zone de Maiduguri nous adaptons nos programmes dans les camps de déplacés pour couvrir les besoins en soins et en nutrition des nouveaux déplacés. Aussi, pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants. Ainsi nous avons élargi nos programmes en eau, assainissement et hygiène.

“Certains acteurs ont dû se retirer totalement de la zone de Monguno lors des attaques pour des raisons de sécurité. De notre côté nous avons gardé uniquement le personnel essentiel sur place et nous avons ensuite envoyé une équipe complète quelques jours plus tard pour soutenir les nouveaux déplacés internes” explique Shashwat Saraf.

Depuis l’escalade des violences, voici notre réponse en chiffres :

  • Approvisionnement en eau par le biais de camions à cause du manque d’eau potable. Au total nous avons fourni 569 600 litres d’eau dans les différents camps du 13 au 30 janvier 2019.
  • 2 000 nouvelles familles déplacées ont été recensées, soit plus de 10 000 personnes, et ont reçu un soutien alimentaire.
  • Distribution de kits d’hygiène à 1790 familles.
  • 600 familles avec des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié d’une couverture nutritionnelle supplémentaire.
  • Construction de latrines dans les camps pour répondre aux besoins sanitaires et éviter la propagation de maladies. L’un des plus gros défis pour tout type de construction (latrines, forages et abris de fortune inclus) est le manque d’espace actuel par rapport au nombre élevé de personnes arrivées.
  • Nous avons procédé au dépistage de malnutrition de 90 480 enfants de moins de 5 ans. Le taux de malnutrition sévère aiguë est de 1,5%, et le taux de malnutrition aiguë modéré atteint 26,44%.
  • Pour répondre aux besoins grandissants des populations déplacées nous avons augmenté la portée de nos programmes de soins primaires à travers des unités de santé mobiles en plus des centres de santé et des équipes sur place.
Nigéria © Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

Nigéria

© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim

tChad: gérer la situation sanitaire

Depuis le 25 janvier les 7505 personnes qui avaient traversé le lac pour rejoindre le Tchad ont été relocalisées. Elles sont maintenant dans le camp de Dar Es Salaam camp qui, depuis 2014, accueillait déjà 11 300 réfugiés nigérians.

Pour éviter le développement de maladies, notamment la diarrhée qui peut favoriser la malnutrition, nous distribuons des kits d’hygiène et d’assainissement. Parallèlement nous avons mené des ateliers de prévention sur l’hygiène et la défécation en plein air.

Au total:

  • 2068 ont reçu des kits non-alimentaires contenant : 2 bidons de 10 litres, un seau de 15 litres avec couvercle, 12 savons de toilette, 6 savons pour la lessive, 6 tablettes Aquatabs*, et une lampe.
  • 440 trousses d’hygiène féminine ont été fournis aux femmes de 19 à 59 ans contenant : 2 tissus en coton multi-usage de 1×1,5m et 2 paquets avec des protections hygiéniques.
  • 377 pots ont été distribués aux familles avec des enfants de moins de 5 ans.
  • Nous avons construit 5 pompes à eau à main pour répondre aux besoins des nouveaux déplacés.

 

Cameroun : des unités mobiles pour dépister et traiter la malnutrition

Cette semaine 30 000 nigérians, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées sont arrivés au Cameroun. Ils se sont installés à 700 mètres de Goura dans des abris de fortune.

 

 

Depuis le 28 janvier nous avons déployé deux cliniques mobiles pour dépister et traiter les enfants atteints de malnutrition. Ces unités permettent aussi de fournir des soins primaires aux enfants et aux femmes enceintes et allaitantes.

Nos équipes sont composées d’infirmières, de sages-femmes de promoteurs en santé et hygiène et de volontaires communautaires. Ils dépistent les populations pour la malaria, ils évaluent les taux de glucose dans le sang et font des tests d’urine et d’hémoglobine. Nous administrons des médicaments pour traiter, la malaria, la diarrhée, les infections respiratoires aiguës et la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans. Nos équipes fournissent des soins pré et post natals aux femmes enceintes, aux mères et aux nouveaux nés. En parallèle nous donnons également des conseils en nutrition et santé.

Notre réponse en chiffres :

  • 976 enfants de moins de 5 ans ont été dépistés pour la malnutrition.
  • Parmi eux 42 souffraient de malnutrition sévère aiguë soit un taux de 4.3% et 78 enfants étaient atteints de malnutrition modérée aiguë soit un taux de 7,99%
  • Les enfants atteints de malnutrition sévère aiguë ont été admis immédiatement pour être traités.

Nous travaillons en coordination avec d’autres acteurs ce qui nous permettent de garantir une réponse adaptée aux besoin des réfugiés en matière de santé.


Notre intervention est soutenue par USAID, SIDA, ECHO, GAC, EU, OFDA, WFP au Nigeria, UNICEF au Tchad et GAC au Cameroun.

1 OCHA, Lake Chad Basin; crisis update. N°26. November-December 2018

*Tablettes pour purifier l’eau et la rendre potable.

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