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Haïti

Comment améliorer le régime alimentaire des familles les plus pauvres dans les camps de Port au Prince ?

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Le but de ce programme est de répondre à un triple problème : le manque d’espace criant à Port-au-Prince en particulier dans les camps de déplacés ; l’importance de la malnutrition chronique qui toucherait près d’un tiers des enfants de moins de 5 ans en Haiti (or la malnutrition chronique est le plus souvent liée à des carences en nutriments présents dans les fruits et légumes) et enfin les faibles moyens financiers des familles les plus vulnérables en Haiti qui se contentent le plus souvent de riz pour leur alimentation.

Face à cela, ACF intervient auprès de 200 familles pour les aider à diversifier leur alimentation en mettant en place des petits périmètres maraîchers adaptés au manque d’espace des sites de déplacés. Concrètement de petites pépinières sont aménagées dans les camps dans lesquelles des graines de légumes sont plantées : aubergine, oignons, tomates, épinards, poireaux…

 

Un petit comité est chargé d’entretenir cette pérpinière comme le raconte Michel Jean Kleber, un des membres du comité : « nous sommes 4 personnes du camp en charge de cette pépinière. Pour cela, nous avons suivi des formations dispensées par ACF : comment faire des plates-bandes, semer, désherber, dégarnir et transplanter les plants. J’ai trouvé ça très intéressant. Je suis de la campagne à l’origine, donc l’agriculture me parlait quand même. Nous avons fait pousser les graines jusqu’à obtenir beaucoup de petits plants : ça pousse bien ! » Une fois les plants sortis de terre, ils ont été distribués aux familles bénéficiaires : chaque famille a reçu plusieurs plants de chaque légume et le matériel nécessaire comme l’explique Félix et sa femme Rachelle qui habitent dans le camp avec leurs deux enfants : « C’est vrai qu’on a peu d’espace : notre petit abri et quelques mètres carrés autour. Lors de  la distribution, ACF nous a donné des pneus coupés en deux ainsi que des sacs de juttes qui servent de bacs pour les plants, ainsi que de la terre et du terreau. Nous avons rempli les contenants du mélange des deux terres et avec les conseils des agronomes d’ACF, nous avons pu repiquer les plants. Aujourd’hui, nous avons des oignons, des poivrons, des poireaux, des aubergines et des épinards. Certains des légumes sont déjà arrivés à maturité : nous avons pu commencer à les consommer ! Les agronomes nous ont donné une petite formation agricole et ils passent nous voir régulièrement pour être sure que tout se passe bien. »

 

Ce que Rachelle pense de ce programme : « C’est très utile : aujourd’hui, par exemple, mon mari n’a pas réussi à trouver un petit travail, donc nous n’avons pas eu d’argent. Du coup, je ne pouvais pas vraiment faire de courses. Mais, grâce à ce petit potager, j’ai quand même pu cuisiner des légumes. Même quand j’ai un peu d’argent, ça me permet d’ajouter un peu plus de légumes dans nos plats, sinon, avant, le plus souvent on ne mangeait que du riz. Enfin, ça fait faire des petites économies : un poireau coute 5 à 10 gourdes sur le marché : maintenant, c’est autant d’argent que je ne dépense pas. »

 

Après cette première récolte, le but pour les familles avec le soutien des agronomes d’ACF, est de réutiliser les graines de quelques légumes afin de pouvoir continuer ces petits jardins potagers seuls. « J’ai envie de continuer ce potager en 2012 » poursuit Félix « ça reste très difficile de trouver du travail à Port-au-Prince, même pour moi qui suis maçon, du coup toute économie est bonne à prendre ! »

 

A travers ces différents programmes, ACF est venu en aide en 2011 à 300 000 personnes à Port-au-Prince et 900 000 personnes en Haiti.

 

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