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Dans l’Est du Cameroun, à la frontière avec la République centrafricaine, les communautés-hôtes camerounaises et les réfugiés centrafricains cohabitent dans un environnement fertile et pourtant en proie à des vulnérabilités chroniques.
De 2017 à 2019, le projet PRO-Act, mis en œuvre par Action contre la Faim, en partenariat avec d’autres organisations, a permis de soutenir plus de 27 400 personnes dans 24 villages du Département de la Kadey et de lutter contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire des populations. Ce qui contribue à une amélioration de la résilience des populations et favorise une meilleure cohésion sociale et économique.
Depuis l’arrivée des réfugiés centrafricains en 2014, les ressources naturelles – accès à l’eau, bois, terres – ainsi que les services de base et les infrastructures comme les centres de santé, les écoles, les puits ou les latrines sont sous haute pression. Cela contribue à dégrader non seulement la cohésion économique et sociale, mais aussi les indicateurs sanitaires et le statut nutritionnel de la population.
Pour soutenir les populations et améliorer leur capacité de résilience face aux chocs, nos équipes ont déployé des activités complémentaires permettant de favoriser l’autonomie en matière d’agriculture et d’élevage, des formations aux techniques d’agroécologie pour une agriculture durable et résiliente, un accès sécurisé aux semences et intrant agricoles, la gestion et la recapitalisation de cheptels. Mais aussi de l’accompagnement technique pour soutenir les producteurs et les éleveurs dans la création de micro-entreprises en lien au développement de filières porteuses. En parallèle, nos équipes plaident pour un accès à la terre pour tous et sensibilisent sur l’importance de la diversification de production pour une alimentation équilibrée afin de lutter contre la sous-nutrition.
Anselme Wondjang est le facilitateur de « Mopassic » un des groupements formés dans le cadre du projet. Entre agriculture et élevage, il raconte comment l’arrivée des réfugiés centrafricains a chamboulé l’économie locale mais aussi comment avec de la solidarité et en travaillant ensemble, de nouvelles perspectives d’avenir apparaissent.
« Quand mes frères de Centrafrique sont arrivés on les a accueillis. Nos frères ont souffert, ils ont été mis dans des sites mais là-bas ils ne pouvaient rien faire, ils ont vu la mort alors ils sont venus dans les villages. Mais cela a entrainé aussi une crise pour nous, la population. Avant on pouvait prendre du bois juste à côté du village mais maintenant il faut faire 5 kilomètres car nos frères réfugiés n’ont trouvé que ça comme travail ; ils coupent du petit bois pour le vendre au marché. Les prix du bois et de la nourriture ont augmenté. C’est difficile de manger avec la pauvreté, la hausse de la population et des prix. Mais si on a des bonnes choses et que les autres n’ont rien, il faut faire ensemble. J’ai créé le groupe Mopassic avant l’arrivée d’Action contre la Faim. Nous sommes 15, camerounais et centrafricains mélangés, chacun contribue. Action contre la Faim nous a aidé à nous structurer. On a construit un magasin de stockage pour les récoltes qui bénéficie à tout le village. »
« Nous faisons de l’agriculture dans un champ qui appartient à une personne du groupe. Elle a accepté que nous travaillions tous ensemble dessus. Nous avons planté du maïs, des haricots et des arachides. Les haricots n’ont rien donné mais nous avons récolté le maïs qui nous a servi à nourrir nos volailles.
Notre groupe fait aussi de l’élevage : on a créé la maison des volailles, chacun a amené 50 briques et deux brouettes de sable et ACF a complété avec les nattes, les tôles pour le toit, la porte et les fenêtres. Un technicien nous a aidé à construire. On nous avait donné des poulets au début mais ils sont tous morts à cause d’une épidémie. Quand les manguiers sont en fleurs, en décembre, janvier, c’est la période à risque. Tous ceux du village ont été touchés. Mais on n’a pas baissé les bras, le groupe a cotisé et en mars nous avons acheté des canetons, onze en tout, car c’est une volaille plus résistante. Aujourd’hui ce sont de beaux canards, on attend qu’ils se reproduisent puis on pourra en vendre une partie. Chaque vendredi, chacun donne 200 CFA pour la nourriture des canards. »
Terminé en avril 2019, le projet a bénéficié directement à plus de 27 400 personnes :
Financé par l’Union Européenne, il a été mis en en œuvre par Action contre la Faim en consortium avec CARE International, Croix Rouge Française, Solidarités Internationale, et Première Urgence Internationale. Une extension du projet sur le nom de I YEKE OKO a pris le relais pour appuyer les communautés sur la consolidation et le renforcement des acquis.
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