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Assurer le continuum entre Urgence, Réhabilitation et Développement afin de favoriser une approche intégrée des crises
En urgence, les conditions de vie précaires, la concentration des populations, le manque d’accès aux infrastructures de base et aux produits d’hygiène favorisent le développement d’épidémies, comme les diarrhées et le choléra. Les infections qui provoquent des diarrhées sont principalement dues à des agents pathogènes concentrés dans les excréments, transmis par l’eau, le sol, les aliments, les vecteurs (mouches) ou par des contacts non hygiéniques (mains sales).
Face au choléra, une double stratégie du « coup de poing » et du « bouclier »
Le vibrion (bactérie responsable du choléra) étant très actif, il peut entrainer la mort par déshydratation en quelques heures. Il faut intervenir en urgence, dès la confirmation des premiers cas, avec des actions « coup de poing » : une préparation en amont alliée avec une réponse immédiate dans les zones ciblées en utilisant, par exemple, le chlore pour le traitement de l’eau et la pulvérisation des ménages affectés.
La stratégie du « bouclier » implique une réduction des risques sur le long terme. ACF et ses partenaires, les départements techniques nationaux du Tchad, l’Institut Pasteur à Paris et la Fondation Véolia, mènent l’enquête pour tenter d’isoler le vibrion dans le poisson frais, le poisson séché et les aliments crus ou cuisinés vendus dans les lieux publics. Mais aussi dans les eaux de turbidité. Enfin, les habitudes des populations sont étudiées afin de comprendre les facteurs potentiels de transmission du vibrion entre les populations.
Penser à la réhabilitation dans les tous premiers jours de l’Urgence
Chaque catastrophe doit être l’occasion de rebâtir une communauté plus résistante. Les bailleurs de fonds doivent faire le lien Urgence-Développement et financer des mécanismes adaptés à cette phase. Aujourd’hui, les fonds de développement ne sont déclenchés que trop tardivement.
