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Zimbabwe

Agir sur les causes pour tenter d’endiguer l’épidémie de choléra

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Le jeudi 4 décembre, le gouvernement zimbabwéen décrétait comme « urgence nationale » l’épidémie de choléra que connaît le pays. Les données officielles font état à ce jour de 565 décès et de 12546 cas recensés depuis le début de l’épidémie au mois d’août.

Celle-ci a connu une accélération fulgurante depuis deux semaines et a pris une ampleur nationale. Près de la moitié du pays, la plus densément peuplée et urbanisée, connait des foyers infectieux. « Le choléra est endémique au Zimbabwe, explique Jean Lapegue, expert « eau, assainissement et hygiène » au siège parisien d’Action contre la Faim, mais le propre des évolutions épidémiques, dans des contextes de fortes densités de populations, de faible niveau sanitaire, de manque d’accès à l’eau et donc à l’hygiène, c’est la possibilité d’augmentation très forte et brutale du nombre de cas. Ceci est également lié à la durée très courte d’incubation qui varie entre 2h et 5 jours. »

 

L’épidémie a pu se développer aussi vite notamment à cause de l’état désastreux dans lequel se trouvent les infrastructures en eau et assainissement ainsi que les services de santé.

 

L’urgence : isolement et traitement des malades, mais aussi la prévention

Jean Lapegue explique que « le cholera est une infection intestinale provoquée par une bactérie, touchant aussi bien les enfants que les adultes. Environ 20% des personnes contaminées vont développer la maladie sous sa forme sévère, qui se traduit par une déshydratation rapide liée à des selles liquides et des vomissements. 30 à 50% des maladies non traités décèdent de la maladie. »

La contamination est essentiellement liée à l’eau ou à la nourriture infectée. « Le traitement du choléra est paradoxalement assez simple, ajoute Jean Lapegue. Il s’agit par exemple de réhydrater le malade par voie orale ou intraveineuse. Mais le malade doit surtout être isolé pour éviter la propagation. »

Et pour y parvenir, le plus grand enjeu dans tout contexte d’épidémie et en particulier dans le cas du Zimbabwe aujourd’hui, c’est la mise en place d’une prévention rapide, massive et coordonnée. « Il faut sensibiliser les populations aux modes de transmission et donc à l’importance –si possible- d’une vigilance accrue sur l’hygiène. De même, il faut -en plus de l’isolement des malades- prendre des mesures de désinfection strictes, de surveillance des porteurs sains, de surveillance et de désinfection des zones de transmission potentielles (points d’eau, zones de défécation, zones de rassemblement comme les marchés, les lieux de cultes, etc. ) et dans des situations aussi critique, distribuer de l’eau potable », précise Jean Lapegue.

 

Les équipes d’ACF sur plusieurs « fronts » de l’épidémie

Alexandre Le Cuziat, chef de mission d’Action contre la Faim au Zimbabwe, de retour à Harare après un passage sur les sites infectieux où ACF intervient, nous décrit les programmes mis en place : « la situation est très difficile, l’épidémie semble se propager rapidement, notamment dans les zones rurales plus éparpillées et moins accessibles. Nos équipes approvisionnent 8 centres de traitement du choléra en eau potable. Parallèlement, nous distribuons de l’eau potable et des produits d’hygiène dans les centres urbains les plus touchés, grâce notamment à des rotations de camions citernes. Nous avons également lancé, en plus de nos programmes de promotion à l’hygiène, une campagne d’alerte à destination des populations rurales. »

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