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19-1.jpg © David SAUVEUR/Agence VU

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Afghanistan

des élections à haut risque.

19-1.jpg © David SAUVEUR/Agence VU

Alors qu’elle poursuit une spécialisation en agronomie, cette géologue de formation mène dans le cadre de ses études un projet de développement visant à fournir de l’électricité à un village du Népal. Ce projet, qui s’étendra de 2002 à 2004, constitue pour Isabelle une première expérience au service des plus démunis, et une belle réussite, comme elle le souligne : « le système que nous avons mis en place est actuellement toujours en fonctionnement, cela est pour moi une très bonne nouvelle. » De retour en France, elle se dote d’une expérience supplémentaire en travaillant un temps comme technicienne dans le secteur agricole.

 

 

 

Une technicienne de terrain

 

En 2007, elle décide d’orienter sa carrière vers l’humanitaire, et elle prend contact avec Action contre la Faim. En novembre de la même année, c’est en Ethiopie qu’Isabelle effectuera sa première mission au sein des équipes d’ACF. Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, en proie à des problèmes récurrents de malnutrition, elle participera à la mise en oeuvre d’un programme « argent contre travail » dans le domaine de la santé animale avec les pastoralistes, avant de partir l’année suivante pour la République Centrafricaine, où étaient mises en place des activités de relance agricole.

 

Après cette deuxième mission, Isabelle se voit proposer au début de l’année 2009 un départ en Afghanistan. Tout en sachant que les conditions de sécurité restreignent l’action humanitaire, aussi bien que les contacts avec les populations, la jeune femme décide de partir pour ce pays déchiré par la guerre depuis 3 décennies. « Malgré les difficultés et restrictions liées au contexte sécuritaire, c’est un pays fascinant », nous confie-t-elle.

 

 

 

 

 

Depuis les locaux d’ACF à Kaboul, Isabelle apporte son expertise en sécurité alimentaire pour le lancement d’un programme de réhabilitation de 3 ans dans la province de Ghor, au centre du pays. Ce programme, mis en place avec la Commission européenne, vise à lutter sur le long terme contre les effets des sécheresses répétées, notamment par des activités de relance agricole. Dans ce cadre, le travail mené par Isabelle consiste à former les équipes locales en charge d’appliquer le programme, et de définir les zones d’interventions, où seront recrutés les volontaires parmi les communautés. Mais au cours de l’année, de fortes menaces d’insécurité dans le district de Pasaband (l’une des deux circonscriptions de la province de Ghor concernées par le projet) obligent ACF à suspendre ses activités dans cette partie du pays.

 

Quand insécurité et incertitude règnent au quotidien

 

L’insécurité est en effet une préoccupation croissante en Afghanistan, et qui tend à devenir un problème majeur pour les populations et les organisations humanitaires sur le terrain. Et le scrutin qui approche rend la situation d’autant plus périlleuse, les groupes armés souhaitant asseoir leur pouvoir dans la perspective des élections. La province de Ghor est particulièrement exposée aux risques sécuritaires, du fait des nombreux facteurs d’instabilité que l’on y rencontre, citons par exemple l’affrontement de 2 commandeurs locaux par groupes armés interposés. Ces tensions amènent les équipes qui travaillent sur place à s’adapter à ce contexte, ce qui impacte fortement les activités menées. De plus, la province se trouve sur la route de l’opium, entraînant au cours du printemps des risques sécuritaires liés aux convois armés qui remontent vers le Nord. Enfin, la province de Ghor est située à proximité des zones Taleb d’Helmand et de Kandahar, où se déroulent des affrontements entre insurgés et forces internationales. « Le repli des Taleb au sud des 2 districts où nous intervenons, ajoute Isabelle, a d’autant plus fait augmenter les risques sécuritaires, et rend les luttes de pouvoir plus complexes encore« .

 

 

 

 

 

Le scrutin qui approche est à haut risque, les Taleb menaçant d’attaquer les bureaux et les convois transportant les bulletins de vote, et des manifestations étant d’ores et déjà prévues à Kaboul. Dans un tel contexte, où se mêlent pauvreté, insécurité et difficultés climatiques, les élections ne donnent guère d’illusions aux Afghans.

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