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LB_ER_TEST Mlayje family_2024_Lys Arango8-min © Lys Arango pour Action contre la Faim

À la Une

Liban

Action contre la Faim suspend temporairement certaines de ses activités dans le sud du Liban, mais poursuit son intervention dans le reste du pays

Dans ce contexte, le travail d’Action contre la Faim, l’une des principales organisations humanitaires répondant à l’urgence au Liban, a été partiellement interrompu.

« Depuis le 8 octobre, Action contre la Faim a fourni une réponse humanitaire d’urgence dans 160 cadastres, y compris dans les zones frontalières et les abris pour les personnes déplacées. Néanmoins, la récente escalade de la violence, y compris la frappe aérienne dévastatrice de cette semaine dans la banlieue sud de Beyrouth, nous a conduits à interrompre certaines de nos activités dans le sud du pays. La violence fait payer un tribut intolérable à la vie des civils et nous demandons instamment à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire, en assurant la protection des civils et en garantissant le travail des organisations humanitaires comme la nôtre« , explique Suzanne Takkenberg, Directrice d’Action contre la Faim pour le Liban.

 

L’impact du conflit auprès de la population libanaise

 

De mi-octobre à fin juillet, le nombre de personnes déplacées au Liban a augmenté de 1500%. Sur les quelque 99 000 personnes déplacées par le conflit, environ 30 000 sont des enfants selon l’UNICEF.

La destruction d’infrastructures civiles essentielles telles que les routes, les télécommunications, les installations de santé, d’éducation, d’électricité et d’approvisionnement en eau a des conséquences très graves sur la vie des gens et peut constituer un acte contraire au droit international humanitaire. Par exemple, les dommages causés à 13 installations d’approvisionnement en eau dans des villages du sud du Liban augmentent considérablement le risque de ne pas avoir accès à de l’eau potable ou de souffrir de maladies d’origine hydrique pour plus de 200 000 personnes.

« Les personnes que nous aidons et nos partenaires dans les zones touchées sont très préoccupés par l’escalade de la violence. Nous voyons déjà des milliers de personnes blessées. Beaucoup se plaignent de pénuries de nourriture et d’eau ou des effets du phosphore blanc sur leurs champs et de la perte de leurs moyens de subsistance qui en découle. Les gens s’attendaient à ce que le conflit soit de courte durée mais cela fait maintenant presque 10 mois qu’il dure. Ils ont perdu leurs économies, leurs maisons. Lorsque j’étais dans le sud, j’ai constaté une dégradation de la santé mentale des familles : elles sont stressées, traumatisées. J’ai vu des enfants pleurer sans arrêt, inconsolables du fait des traumatismes qu’ils ont subis« , explique l’un des employés d’Action contre la Faim au Liban.

 

La réponse d’Action contre la Faim à la crise

 

Présentes au Liban depuis 2006, les équipes d’Action contre la Faim ont, depuis octobre, répondu aux besoins des familles qui se sont installées dans des abris temporaires avec des produits essentiels pour leur séjour, tels que des matelas, des couvertures ou des oreillers. Les équipes ont également soutenu l’installation et l’amélioration des installations sanitaires et d’hygiène pour la population grandissante de ces abris et aidé les familles qui sont restées dans leurs maisons en dépit des dégâts matériels causés dans la région. Au cours de ces mois d’urgence, nos équipes ont notamment livré plus de 456 000 litres d’eau potable et fourni près de 95 500 repas chauds.

 

Les effets du conflit sur la faim au Liban

 

Le conflit dans le pays affecte gravement l’agriculture et l’élevage. Il a causé la destruction de 340 000 animaux de ferme, 47 000 oliviers et 790 hectares de terres agricoles, ce qui se traduit par des pertes de 70 % pour les agriculteurs et une diminution de la quantité de nourriture disponible. Les prix des produits de base augmentent, ce qui rend l’accès à la nourriture difficile pour des centaines de milliers de personnes qui luttent déjà pour faire face au conflit. En outre, l’utilisation de munitions au phosphore blanc et d’explosifs menace la vie des civils et la fertilité des terres, dans un contexte de dépendance agricole et de grave crise économique. Avant même le conflit, le Liban répondait à l’une des plus grandes crises d’accueil au monde : 1,5 million de syriens s’y sont réfugiés, ce qui en fait le pays avec le plus grand nombre de personnes déplacées par habitant au monde.

 

La famille Mlayje, déplacée par le conflit

 

Fatima, 35 ans, et sa famille ont fui Naqoura, au Liban, lorsque la guerre a éclaté avec Israël en octobre. Pensant que la crise serait de courte durée, ils ont laissé leurs biens derrière eux et se sont enfuis rapidement.

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© Lys Arango pour Action contre la Faim

 

Ils ont loué une maison jusqu’à épuisement de leurs économies et vivent aujourd’hui dans la salle de classe d’une école transformée en centre d’hébergement collectif à Tyr. N’ayant pratiquement pas d’argent, ils mangent en général une fois par jour grâce à une ration fournie par une association locale. Leur fille Acil, âgée de trois ans, est malade et ils n’ont pas les moyens d’acheter des médicaments. Chaque jour, ils rêvent de la fin de la guerre et du retour à la maison. Les équipes d’Action contre la Faim ont soutenu la famille Mlayje en effectuant des mesures du périmètre brachial afin de dépister la malnutrition, en leur fournissant des aliments d’urgence riches en calories et en vitamines et à travers des séances de sensibilisation en santé et nutrition axées sur la diversité alimentaire et l’hygiène.

 

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