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Jordanie

ACF ouvre un nouveau centre de soutien psychosocial en Jordanie

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Il est 8h30, les équipes d’Action contre la Faim s’affairent à Irbid, à quelques kilomètres de la frontière jordano-syrienne. Aujourd’hui ACF ouvre un nouveau centre psychosocial dans le village d’Al-Buwayda, en partenariat avec une association locale et grâce au soutien de l’Office d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO).

De nombreuses familles de réfugiés syriens et de Jordaniens des environs ont été averties. Les gens se pressent à l’entrée du centre, prennent un café et s’installent sous une grande tente déployée pour ce jour un peu spécial. Plusieurs personnes se succèdent à la tribune pour prendre la parole, expliquer les activités et témoigner de leurs bienfaits. Un vieux réfugié syrien chante en l’honneur de la générosité des Jordaniens, le moment est solennel.

Puis la tente se vide d’un coup et les trois pièces dédiées à accueillir des bénéficiaires se remplissent rapidement. Les questions fusent quant au soutien qui peut être reçu, les horaires des groupes, le nombre de séances. En l’espace de quelques minutes, près de 85 familles de Jordaniens et de Syriens s’inscrivent aux différents groupes : sessions pour les femmes enceintes ou allaitantes, activités pour les enfants de 5 à 13 ans, pour les adolescents, groupes de soutien pour les pères et les mères, sessions pour les grands-parents.

Chaque membre de la famille peut trouver du soutien au sein du centre s’il en ressent le besoin. L’expérience n’est pas inédite mais elle présente quelques nouveautés, comme ces sessions de sensibilisation pour grands-mères. Randa Khel, responsable de projet en Santé Mentale et Pratique de Soin d’ACF à Irbid explique la raison de ce groupe. « Dans des familles où les mères sont souvent très jeunes, les grands-mères et belles-mères sont les détentrices du savoir en matière d’allaitement et de pratiques alimentaires pour les nouveau-nés et les enfants en bas-âge. Malheureusement ces pratiques ne sont pas toujours adaptées et peuvent être lourdes de conséquences dans des contextes difficiles. Mais si ces femmes sont sensibilisées en amont, elles délivreront ce savoir autour d’elles et ce dernier pourra bénéficier à de nombreuses femmes. »

 

L’importance du dialogue inter-communautaire

 

L’une des pièces a été aménagée pour accueillir les femmes avec leurs enfants en bas-âge. Autour d’un large tapis de jeu, de grands coussins sont alignés le long des murs. Une armoire est couverte de jouets. Une femme rentre et est accueillie par Safiyah Shaar, une psychologue d’ACF qui travaille sur le programme. Elle demande quelques renseignements. La psychologue lui explique le fonctionnement du centre, les activités : « elle a une fille handicapée, j’ai pris son nom pour l’inscrire à un groupe de soutien. Ensuite je vais la rappeler pour lui dire quand venir ». Au rez-de-chaussée, un grand espace en partie couvert a été aménagé pour les enfants. Pendant que certains se ruent sur les balançoires et autres toboggans, d’autres se font peindre le visage par des travailleurs sociaux d’ACF.

Les enfants s’approprient immédiatement les lieux et des visages tigrés courent dans de grands éclats de rire. Randa Khel les regarde, sourire aux lèvres : « l’important ici, c’est que chacun se sente à l’aise, qu’ils dialoguent tous ensemble, sans distinction, entre Syriens et Jordaniens ». Ce dialogue intercommunautaire est au coeur du travail d’ACF dans une région qui supporte depuis plusieurs années le poids économique et social de centaines de milliers de réfugiés. Les bénéficiaires des programmes d’ACF en Jordanie comptent au moins 30% de locaux.

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