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À la Une

Accord de Paris

pourquoi les Etats doivent le ratifier au plus vite

Aujourd’hui seuls 25 états ont ratifié l’Accord de Paris, qui sont pour la majorité des petits Etats insulaires. Pourtant l’Accord de Paris, crucial pour lutter contre les changements climatiques, n’entrera en vigueur que lorsqu’au moins 55 Etats membres qui représentent 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) l’auront ratifié. A l’heure où nous écrivons, les Etats l’ayant ratifié cumulent à peine 2% des émissions de GES. Un bilan qui nous amène très loin du compte malgré les annonces d’une possible ratification par les Etats-Unis et la Chine, qui représentent à eux-seuls 39% des émissions de GES. Si l’on peut se réjouir que la France ait ratifié l’accord de Paris en juin dernier, on s’impatiente des prises de décisions des autres pays membres de l’Union Européenne ainsi que du parlement européen. En effet, sans ratification de leur part, le processus reste figé.

Idéalement, il faudrait que les 55 Etats représentant 55% des GES dans le monde tiennent leur promesse et ratifient l’Accord de Paris avant le début de la COP22. Il reste donc peu de temps pour agir car la 22ème Conférence des Parties aura lieu du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech. Vue par beaucoup comme la « COP de la mise en œuvre », elle pourrait être la COP qui pose les bases de l’application et de l’opérationnalisation de l’Accord de Paris. Car qui dit ratification de l’Accord, dit lancement de politiques ambitieuses de réduction des émissions de GES, dit transition énergétique sérieuse, dit orientation vers des économies bas carbone.

A Marrakech, la COP22 aura pour thématiques majeures l’eau, l’adaptation et l’agriculture, trois sujets phare pour Action Contre la Faim de par leurs conséquences de plus en plus marquées sur les populations les plus vulnérables. Ces derniers mois ont montré les pires facettes du changement climatique. En Asie du Sud, la mousson a été particulièrement violente avec de nombreuses inondations meurtrières en Inde, au Népal au Pakistan et au

Bangladesh. Avant ce déluge, au printemps, c’est l’Inde qui était touchée par une vague de chaleur encore jamais connue, avec des températures atteignant 51°C et des conséquences sur les personnes vulnérables et les cultures dramatiques. En Alberta (FortMcMurray), au Portugal ou en Californie, des anomalies de températures exceptionnelles durant l’hiver et au printemps ont également causé les incendies extraordinaires. Dans les pôles, ces températures anormalement élevées ont également accéléré la fonte du permafrost. Ces terres gelées de Sibérie renferment pourtant des stocks important de méthane mais aussi d’autres restes du passé : notamment des maladies telles que l’anthrax.

Ces évènements climatiques dramatiques renforcent le besoin d’agir avec urgence face au changement climatique. Que ce soit pour en réduire l’intensité comme pour renforcer l’adaptation des populations vulnérables à ses effets dévastateurs, les décideurs politiques doivent prendre les mesures pour lutter contre le changement climatique et faire évoluer des habitudes de consommation et de production néfastes. La ratification et la mise en place le plus rapidement possible de l’Accord de Paris font partie des éléments clefs pour permettre l’action. Ainsi, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, appellera les Etats à le ratifier massivement et urgemment lors de l’Assemblée Générales des Nations Unies fin septembre.

Néanmoins, chacun peut et doit faire sa part : l’action ne peut pas venir seulement des Etats mais demande la mobilisation de tous sur les secteurs les plus émetteurs et notamment l’alimentation, l’énergie et les transports !

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