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À la Une
La coordination s’effectue entre les différents sièges de l’organisation pour apporter du matériel dans le pays. Dans ce type de situation maintenir le contact avec les équipes sur place est primordial, cela a pu être fait grâce à un téléphone satellite car toutes les lignes de communication étaient coupées.
Il faut également faire des appels à dons pour pouvoir assurer une disponibilité des stocks d’urgence. Dans la nuit du 13 au 14 janvier près de 70 000 euros ont été collectés auprès de bailleurs et 150 000 via notre site web grâce à un élan de générosité du grand public.
Sur place, la priorité est l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Après toute catastrophe il est indispensable de fournir cet accès à la population notamment aux personnes déplacées dans des camps. La vie dans les camps reste précaire et présente un gros risque de développement de maladies hydriques, une épidémie peut facilement se développer. Notre réponse d’urgence a été de fournir de l’eau via des camions citernes, de louer sur place des toilettes portables ainsi que de mener des séances de sensibilisation et de promotion de l’hygiène. Au total 800 000 personnes ont pu avoir un accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène décents et 1,5 millions de litres d’eau chlorée ont pu être distribués à 400 000 haïtiens chaque jour.
Un an après le bilan est lourd, 220 000 morts et près de 400 000 blessés. Plus d’un million de personnes sont encore sans abris. Pendant l’année qui a suivi, nous avons pu mobiliser 15 millions d’euros pour aider plus de 900 000 haïtiens.
Notre réponse d’urgence a pu fournir 19 475 kits de première nécessité distribués après le séisme, 3 millions d’euros ont été distribués à la population sous forme de donations, de coupons alimentaires de de programmes de travail rémunéré pour que l’économie locale ne soit pas au point mort.
Nos équipes ont également dû faire face a des imprévus. Haïti n’avait pas connu de choléra depuis plus d’un siècle. Quelques mois après le choléra l’épidémie importée de l’extérieur s’est répandue dans le pays. 1 an après l’émergence de la maladie, ce sont 500 000 personnes qui ont été contaminées et près de 7000 qui en sont décédées. Nous avons pu soutenir la population face à cette nouvelle menace en distribuant des kits d’urgence et en traitant les patients. Nous avons également formés les communautés locales et rurales au chlorage de l’eau afin que chaque point d’eau soit désinfecté, le chlore est le seul à pouvoir éliminer le choléra dans l’eau.
Une fois l’urgence passée il faut donc tout reconstruire. Près de 1600 personnes ont pu avoir un soutien psychologique individualisé. Nous avons ensuite repris nos programmes pour continuer les activités que nous avions dans le pays tout en amorçant un processus de transition. La priorité était d’accompagner le retour des personnes déplacées mais aussi améliorer l’accès aux services de base dans les quartiers les plus vulnérables. Notre volonté après le séisme est de continuer à transmettre et intégrer nos activités dans les structures locales et viser à développer des programmes pour réduire l’impact des catastrophes naturelles et mieux s’y préparer.
Après le séisme nous avons créé un programme sur mesure pour la population haïtienne vivant dans les camps grâce à un programme de maraîchage urbain. Ce programme a répondu à 3 enjeux différents, le manque d’espace dans la capitale en particulier dans les camps, le manque de diversification et les faibles moyens de la population. Concrètement nous avons aménagé des pépinières et des potagers en plantant aubergines, tomates, oignons, poireaux…
Un petit comité est chargé d’entretenir cette pépinière comme le raconte Michel
Jean Kleber, un des membres du comité : « Nous sommes 4 personnes du camp en charge de cette pépinière. Pour cela, nous avons suivi des formations dispensées par Action contre la Faim : comment faire des plates-bandes, semer, désherber, dégarnir et transplanter les plants. J’ai trouvé ça très intéressant. Nous avons fait pousser les graines jusqu’à obtenir beaucoup de petits plants : ça pousse bien ! »
Ces plants ont ensuite été distribués aux familles bénéficiaires, comme celle de Félix et sa femme Rachelle qui habitent dans le camp avec leurs deux enfants témoignaient en 2011: « C’est vrai qu’on a peu d’espace : notre petit abri et quelques mètres carrés autour. L’organisation nous a donné des pneus coupés en deux ainsi que des sacs de jute qui servent de bacs pour les plants, de la terre et du terreau. Avec les conseils des agronomes d’Action contre la Faim, nous avons pu repiquer des plants. Aujourd’hui, nous avons des oignons, des poivrons, des poireaux, des aubergines et des épinards. »
Nous formons et travaillons également main dans la main avec des organisations locales pour accompagner la population à retrouver un rythme de vie normal.
Aujourd’hui les taux de sous-nutrition sont encore élevés et l’instabilité politique fait régner un climat d’insécurité, des cas de choléra sont encore présents dans le pays mais l’épidémie est contenue dans le nord-est de l’île. Nos activités pour soutenir la population et traiter la sous-nutrition continuent. En 2018 nous avons pu soutenir 174 460 personnes sur l’île de Haïti grâce à des programmes d’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, mais également en nutrition et sécurité alimentaire.
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