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Communiqués de presse
En 2019 un quart des pertes civiles au Yémen ont été recensées dans le gouvernorat d’Hodeidah. Malgré un cessez-le-feu dans la ville portuaire se trouvant au cœur de l’Accord de Stockholm en 2018, Hodeidah est l’endroit ayant connu le plus de victimes civiles depuis un an avec 799 morts. Un grand nombre de déplacés sont également issus de cette région.
En effet, les familles sont toujours obligées de fuir pour sauver leur vie. En 2019, près de 390 000 Yéménites ont été déracinés de leurs foyers. La moitié des personnes déplacées provenaient de seulement trois gouvernorats – Hajjah, Hodeidah et Al Dhale’e.
Malgré des violences moindres par rapport à 2018, Hodeidah, Sa’ada, Taizz, Al Dhale et Hajjah demeurent les gouvernorats les plus dangereux pour les civils en 2019.
En tant qu’organisations humanitaires travaillant au Yémen, nous sommes scandalisées qu’après plus de cinq années de guerre, les civils continuent de faire les frais de la violence. Des maisons, des fermes, des marchés et des établissements de santé sont endommagés et détruits, aggravant une situation humanitaire déjà désastreuse.
Le Yémen est la plus grande crise humanitaire au monde avec dix millions de personnes qui risquent de mourir de faim et 7 millions qui souffrent de malnutrition. Les combats et les restrictions mises en place par les autorités empêchent nos organisations d’atteindre les communautés les plus démunies. Le conflit continue également de bloquer l’accès des populations aux marchés et aux services et inflige des dommages aux infrastructures essentielles telles que les hôpitaux, les écoles et les réseaux d’eau.
La signature, le mois dernier, de l’accord de Riyad ainsi que la désescalade générale des hostilités représentent une réelle fenêtre d’opportunité pour mettre fin à la guerre. Si aucune action urgente n’est prise, nous pourrions s’attendre à voir la situation s’empirer encore davantage pour les civils.
Nous appelons donc toutes les parties au conflit, le Conseil de sécurité des Nations Unies et les pays influents, à travailler ensemble et à accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Stockholm. L’annonce récente sur l’ouverture de l’aéroport de Sana’a aux vols médicaux est un signe positif et, si elle est mise en œuvre, elle aidera des milliers de Yéménites malades à accéder à des soins médicaux vitaux.
Il est maintenant temps de renforcer le processus de paix à travers l’application des Accords déjà signés, et au-delà, en mettant en œuvre le partage des revenus du port de Hodeidah pour payer les salaires à travers le pays en mettant fin à l’impasse politique sur les pénuries de carburant.
Bien que nous demandions la pleine mise en œuvre de l’Accord de Stockholm, cela ne devrait pas être une condition préalable à la paix au Yémen. Un cessez-le-feu national doit être immédiatement mis en place pour garantir des pourparlers de paix attendus depuis longtemps. Ce dont le Yémen a le plus besoin, c’est de mettre fin à la violence, par une solution politique au conflit qui tienne compte des besoins des femmes, des jeunes et de l’ensemble de la société civile.
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