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Communiqués de presse
En 11 ans de conflit, les Syriens n’ont jamais été confrontés aussi fortement à la faim.
Le nombre de Syriens considérés comme présentant un risque d’insécurité alimentaire a atteint des niveaux records. En Syrie, le coût moyen de la nourriture est depuis des mois au plus haut niveau jamais enregistré depuis le début de sa surveillance. Cette année, 12,4 millions de personnes risquent de souffrir de la faim.
Bien qu’il y ait eu une relative accalmie du conflit l’an passé, en Syrie, les besoins dépassent la capacité des familles à faire face, à cause d’une inflation galopante et d’une économie en grande difficulté. La Syrie vit une crise aux entrelacs multiples et complexes. L’hyperinflation signifie que les Syriens ont chaque jour de moins en moins les moyens d’acheter ce dont ils ont besoin pour survivre. Le pouvoir d’achat des Syriens s’érode alors que des biens indispensables comme l’eau, la nourriture, le carburant, l’électricité atteignent des prix impossibles à payer. Les ménages dépensent désormais en moyenne 50 % de plus que leurs revenus.
Les familles ne peuvent plus se permettre d’acheter le carburant nécessaire à leurs moyens de transports, à leurs systèmes d’adduction d’eau et au fonctionnement des générateurs qui alimentent leurs maisons en électricité. Dans toute la Syrie, de nombreuses familles disposent de moins de 4 heures d’électricité publique par jour. Des prix plus élevés des carburants signifient que se déplacer et travailler tous les jours coûte plus cher. Les agriculteurs ont moins d’argent pour ensemencer leurs champs, mais des coûts plus élevés d’irrigation de leurs cultures et de transport de leurs récoltes pour qu’elles soient commercialisées.
Les chocs environnementaux, notamment les records de faiblesse des précipitations, engendrent également la faim. Cette année, la Syrie a été confrontée à la pire sécheresse depuis 70 ans, laquelle a empêché d’obtenir les récoltes prévues, la production de blé ayant été estimée à moins de la moitié de la production de l’année dernière et à un quart de la moyenne d’avant la crise.
Le manque de pluie et la dégradation des infrastructures d’eau dans tout le pays signifient que la capacité de croissance des semences est terriblement amoindrie et que pour les agriculteurs, essayer de vivre de leur activité entraîne des coûts totalement insupportables.
Action contre la Faim intervient en Syrie depuis 2008. Nous travaillons à réduire la faim et les risques pour la santé parmi les communautés les plus vulnérables en Syrie, à travers des interventions d’urgence pour sauver des vies et une aide durable à la résilience.
L’année dernière, nous avons prêté assistance à 1,3 million de personnes à travers la Syrie en soutenant le renforcement de leur accès à l’eau potable et à l’assainissement, l’amélioration des infrastructures de santé et d’éducation, et leurs possibilités de gagner un revenu et d’arriver à nourrir leurs familles.
"14,6 millions de personnes doivent faire appel à l’aide humanitaire pour répondre à leurs besoins fondamentaux"
Les Syriens se retrouvent dans un dénuement extrême, à un moment où l’attention et les aides financières extérieures diminuent. Le monde doit continuer à faire mieux et à soutenir les Syriens pour qu’ils parviennent à surmonter ces pressions de plus en plus fortes.
Face à l’augmentation de ces besoins, il faut mettre en place des solutions à long terme de redressement rapide, axées sur la résilience, pour redonner espoir, dignité et autonomie aux Syriens. Des financements à plus long terme, pluriannuels et flexibles peuvent permettre aux acteurs humanitaires de répondre à la fois aux besoins urgents et de jeter les bases de solutions durables.
Cela doit inclure la restauration des infrastructures et l’augmentation de l’accès des civils aux services de base comme les réseaux d’eau, les pipelines, les réseaux d’irrigation et les stations de pompage, ainsi que la restauration et le maintien des infrastructures d’éducation et de santé publique. Cela implique de contribuer à procurer des moyens de subsistance durables à plus long terme et des solutions de production alimentaire qui aident les gens à gagner leur vie et à pouvoir acheter plus d’aliments et de meilleure qualité, afin d’éradiquer la malnutrition et de réduire le recours à l’aide d’urgence, comme les colis alimentaires. Le faire de manière complémentaire et intégrée peut contribuer davantage à ce soutien apporté aux Syriens, de façon plus durable, plus rentable et plus efficace.
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