Six mois après les tremblements de terre en Turquie et en Syrie

Suite aux tremblements de terre qui ont dévasté la Turquie et la Syrie le 6 février, l’accès aux services de base tels que l’eau potable, l’assainissement, une nutrition adéquate ou des soins de santé reste un défi majeur.

Action contre la Faim a soutenu un total de 265 166 personnes dans les deux pays à travers toutes ses activités. Près de trois millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer. Quatre millions d’enfants ont encore besoin d’aide humanitaire rien qu’en Turquie.

Six mois après les tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, les régions touchées des deux pays continuent de faire face à de multiples défis. « Bien que six mois se soient écoulés depuis les tremblements de terre dévastateurs, la reprise n’est pas encore terminée. Action contre la Faim continue dans les deux pays de fournir une aide humanitaire, un relèvement rapide et des programmes de réhabilitation à long terme », explique Chiara Saccardi, directrice régionale d’Action contre la Faim pour le Moyen-Orient.

En Turquie, le séisme a frappé 11 provinces du sud et du sud-est, tuant 50 000 personnes, en blessant plus de 100 000 et détruisant près de 300 000 bâtiments. Près de trois millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer et plus d’un million et demi continuent de vivre dans des quartiers informels, ce qui pose un défi supplémentaire en raison des conditions climatiques.

En outre, beaucoup de ces personnes n’ont pas accès aux besoins les plus élémentaires ou n’ont pas de sources de revenus stables. Actuellement, environ 4 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire dans le pays.

Du côté syrien, les tremblements de terre dévastateurs ont tué plus de 6 000 personnes et en ont blessé 12 000, causant de graves dommages aux infrastructures et aux zones résidentielles, affectant un total de 8,8 millions de Syriens.

À l’heure actuelle, la population continue de faire face à des problèmes de logement en raison des graves dommages causés aux bâtiments, laissant de nombreuses familles sans abri. L’accès aux services essentiels tels que l’eau potable, l’assainissement, une nutrition adéquate ou les soins de santé reste une préoccupation majeure dans les deux pays. En outre, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de la population ont été gravement affectés, de même que le bien-être mental dû au stress post-traumatique.

En effet, en Syrie, les tremblements de terre ont mis encore plus de pression sur les services publics et certains secteurs spécifiques tels que la santé, le logement, les moyens de subsistance, l’eau et l’assainissement, s’ajoutent aux multiples crises que le pays connaissait auparavant : le conflit qui dure depuis plus de douze ans, la pandémie de COVID-19, les pénuries de carburant, la récession économique, l’épidémie de choléra et la sécheresse prolongée.  Plus de 15 millions de syriens ont besoin d’aide humanitaire, selon les Nations Unies.