Le 5 décembre, le Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (Integrated Food Security Phase Classification, IPC) – qui est un classement de référence pour mesurer l’insécurité alimentaire – a déclaré une « situation catastrophique » dans plusieurs régions du Yémen. Se référant aux résultats de sa dernière évaluation, l’IPC souligne la détérioration rapide de la situation humanitaire après plus de quatre ans de conflit meurtrier.
Action contre la faim réitère son appel à la cessation immédiate des hostilités au Yémen et rappelle la nécessité pour les parties prenantes au conflit d’assurer un environnement adéquat dans lequel le système d’aide et les agences humanitaires peuvent répondre aux besoins des plus vulnérables.
« Au Yémen, 20 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire. Sans solution politique, l’aide humanitaire ne fera que prolonger l’agonie du peuple Yéménite. Si la paix n’est pas instaurée rapidement, les belligérants et ceux qui leur permettent d’agir en toute impunité, auront sur les mains le sang de dizaines de milliers de Yéménites », a déclaré Jonathan Cunliffe, directeur régional des opérations d’Action contre la Faim.
Un grand nombre de Yéménites ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires de base, ce qui correspond aux phases 3 (crise) et 4 (situation d’urgence) du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire. 240 000 survivent à peine ou se trouve dans une situation catastrophique, ce qui correspond à la phase 5. Cela signifie des taux de malnutrition aiguë sévère et de mortalité extrêmement élevés.
En collaboration avec d’autres organisations humanitaires travaillant au Yémen, Action contre la Faim continuera d’améliorer ses opérations pour répondre aux besoins des populations le plus vulnérables. Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires au niveau national, notamment en injectant davantage de ressources dans l’économie, afin que les citoyens puissent disposer de l’argent nécessaire pour acheter de la nourriture et des biens de premières nécessités.