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Depuis août 2020, Action contre la Faim a mis en place des activités en santé mentale et soutien psychosocial dans la région de l’Est du Burkina Faso afin de réduire les souffrances psychologiques des personnes affectées par les conflits armés qui perdurent.
Cette réponse d’urgence vise à renforcer et à améliorer les mécanismes d’adaptation, la capacité de résilience et le bien-être des personnes en détresse psychologique. A travers ce programme, nos équipes mettent en place une prise en charge du psycho-traumatisme pour les adultes et les enfants, ainsi que des sessions de formation aux Premiers Secours Psychologiques pour les acteurs clés de la communauté.
« Dans mon village j’étais agent de santé à base communautaire, mais à cause de la situation sécuritaire, j’ai été contraint de me déplacer. Ici j’ai été identifié pour bénéficier d’une formation sur les premiers secours psychologiques. Avant il arrivait que des personnes viennent me voir pour des problèmes de cet ordre mais je n’arrivais pas à les aider. J’avais une mauvaise perception de la santé mentale que je prenais pour de la folie. Maintenant je peux aider, j’ai appris que le traumatisme peut être pris en charge et même soigné. » témoigne Ibrahim, marié et père de 9 enfants
Entre octobre 2020 et janvier 2021, 66 personnes clés de la communauté ont été formées aux Premiers Secours Psychologiques ; 391 personnes ont participé aux séances de psychoéducation et 221 personnes dont 186 femmes et 33 enfants ont bénéficié des dispositifs thérapeutiques (séance de groupe et/ou individuelle). Les personnes prises en charge affirment avoir surmonté certaines difficultés grâce à l’accompagnement proposé.
« Nos mamans nous ont dit qu’il y avait une réunion pour les enfants. Je présentais les signes expliqués sur les photos, mais maintenant ils ont beaucoup diminué. » témoigne Aicha*, 14 ans.
"J’ai moins peur qu’avant et je dors mieux. J’ai pu rencontrer de nouveaux amis avec lesquels je joue depuis."
La difficulté d’accès aux services psychologiques dans les zones reculées reste un défi au Burkina Faso, renforcé par la stigmatisation associée aux problèmes de santé mentale. Il s’agit d’un réel enjeu pour le pays qui manque cruellement de traitements et de ressources humaines pour la prise en charge de ces troubles. Il n’existe qu’un nombre très limité de psychologues et d’infirmiers spécialisés et seulement une dizaine de psychiatres pour tout le pays.
*Les prénoms ont été modifiés
Burkina Faso
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