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La période de soudure commence au Sahel. Selon les estimations de la communauté humanitaire, 3,3 millions d’enfants pourraient souffrir de sous-nutrition aigüe sévère dans les mois à venir. Les vagues de violence ne feront qu’aggraver l’insécurité alimentaire de la région.
La période la plus difficile pour les agriculteurs et les populations est connue sous le nom de « soudure » : c’est une période de transition entre le moment où les réserves de nourriture s’épuisent et l’arrivée des prochaines récoltes. La soudure s’étend de juin à septembre, et commence donc en ce moment au Sahel. La période de soudure est un moment d’extrême fragilité pour la région et provoque chaque année la mort d’un million d’enfants.
La soudure commence alors que la région est touchée par de massives vagues de déplacements de populations. Ces déplacements internes ont atteint un chiffre record depuis ces 5 dernières années : 3,9 millions de personnes ont en effet fui la violence de Boko Haram dans le nord du Nigéria et des groupes extrémistes du nord du Mali. A ces déplacés internes s’ajoutent 970 000 réfugiés.
« A la soudure s’ajoutent donc cette année d’autres facteurs aggravants : mouvements de populations, camps brulés ou abandonnés, marchés interrompus… », explique Lucia Prieto, Responsable géographique d’Action contre la Faim au Mali et au Niger. « Nous avons peur que le nombre d’admissions dans nos programmes alimentaires augmente de manière exponentielle dans les prochains mois – raconte Prieto – mais nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. ».
Mamadou Diop, Responsable du bureau régional d’Action contre la Faim en Afrique Occidentale, tire la sonnette d’alarme depuis Dakar quant à l’état des marchés locaux : « Tous les ans, les prix des aliments augmentent quand les agriculteurs ont fini d’utiliser toutes leurs réserves et que la demande augmente. Mais cette année, la hausse du prix des céréales au Niger, Mali et en Mauritanie a été la plus importante depuis 5 ans. ». L’origine de ce phénomène est la spéculation : les agriculteurs doivent payer jusqu’à trois fois plus cher le prix de céréales qu’ils ont vendues pendant la dernière récolte, et qu’ils ne pouvaient pas stock.
« Nos études sur la biomasse montrent qu’il existe un déficit d’espaces de pâturages dans la région de Tahoua, Maradi et Zinder au sud du Niger, ce qui menace les éleveurs et bergers nomades. Seule une distribution urgente de fourrage pour le bétail pourrait remédier à cette situation », explique Diop.
D’autre part, le prix du bétail, par exemple des chèvres, a beaucoup baissé à cause du manque de demande au Nigéria. Par conséquent, le pouvoir d’achat des bergers s’est drastiquement réduit.
Nous doublons nos efforts et équipes dans la région afin de :
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