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(c) Lorgerie 71 © Paul Lorgerie pour Action contre la Faim

À la Une

République Centrafricaine

Le prix des conflits

La situation humanitaire ne cesse de se dégrader et les besoins humanitaires sont aujourd’hui plus importants qu’au pic du conflit en 2014. 63% de la population totale du pays a besoin d’aide pour survivre, 2,1 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et 214,000 enfants souffrent de malnutrition aiguë².

Au Centre Pédiatrique de Bangui, Madame Moussa Georgette vient pour la deuxième fois avec sa petite fille Jangou Cornelia. 

"Avec la crise ici, j’ai dû fuir trois fois ma maison. Trois déplacements qui ont bouleversé ma vie."
République centrafricaine
Moussa Georgette
République Centrafricaine

« J’ai 18 personnes sous ma responsabilité chez moi et c’est très difficile de tenir financièrement car le prix de la nourriture augmente. C’est la deuxième fois que Jangou Cornelia est hospitalisée, heureusement que les soins pour l’enfant sont gratuits car c’est ce qui me permet d’être là et la seule manière dont je peux l’aider. »

En Centrafrique, 214 000 enfants sont atteints de malnutrition aiguë et ils sont 66 000 comme Jangou Cornelia à souffrir de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus grave de sous nutrition qui peut entraîner la mort si les enfants ne sont pas rapidement pris en charge. Au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique de Bangui, où Action contre la Faim intervient pour soigner ces enfants aux côtés de son partenaire CUAMM³ supporté par le Fonds Fiduciaire Bêkou de l’Union Européenne, 80 lits leur sont dédiés.

(c) Lorgerie 49 © Paul Lorgerie pour Action contre la Faim

République Centrafricaine

© Paul Lorgerie pour Action contre la Faim

« Tous les indicateurs se dégradent, explique Mathilde Lambert, directrice d’Action contre la Faim en République Centrafricaine. Aujourd’hui, il y a 500 000 personnes supplémentaires qui souffrent d’insécurité alimentaire par rapport à 2019 et vu les tendances, on s’attend à ce que 300 000 personnes les rejoignent d’ici à août 2022. Les déplacements, l’instabilité chronique, le manque de ressources et d’accès aux services de base alimentent l’insécurité alimentaire et la malnutrition chez les populations. »

Comme Moussa Georgette, des milliers de personnes ont dû fuir leurs foyers et 722 000 sont encore déplacées. Dans ce pays de 4,9 millions d’habitants, 3,1 millions ont besoin d’aide humanitaire selon l’Aperçu des besoins humanitaires4. Ils étaient 2,7 millions en 2014.


¹ République Centrafricaine, Analyse de l’Insécurité alimentaire aigüe et de la malnutrition aigüe de l’IPC, Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire, Septembre 2021-Aout 2022, publié en Octobre 2021
² Aperçu des besoins humanitaires, République Centrafricaine, Cycle de programme humanitaire, publié en Octobre 2021, OCHA
³ Collegio Universitario Aspiranti e Medici Missionari

 

Action contre la Faim intervient en République Centrafricaine depuis 2006. Nos équipes sont basées à Bangui, Alindao, Bouar, Bossangoa. En 2020, notre équipe d’urgence nutritionnelle s’est déployée dans les préfectures de Ouango Gambo et de la Lobaye et en 2021 dans la région de l’Ouham. Nous appuyons également les acteurs de santé à travers différents programmes intégrés avec un paquet complet de soins et nous continuons à apporter un appui technique en nutrition au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique de Bangui. En Eau, Assainissement et Hygiène (WASH), nos équipes apportent un soutien aux populations déplacés à travers le mécanisme de réponse rapide aux mouvements de populations (RRM) dans les provinces de la Nana Mambere, Ouham Pende, Ouham et Ombella Mpoko et grâce à l’équipe de forage mobile qui peut se déployer partout dans le pays. Les équipes WASH contribuent aussi à la réponse aux crises nutritionnelles et sanitaires. En sécurité alimentaire, l’aide alimentaire est apportée à travers des foires alimentaires mobiles en collaboration avec des commerçants locaux, avec du cash ou avec des vivres pour compléter les réponses RRM. Dans les zones en voie de stabilisation, des actions d’appui à la réhabilitation d’actifs communautaires et des activités de relance agricole sont menées. Les projets de développement rural s’appuyant sur les ressources et forces vives des territoires mis en œuvre à Bossangoa et Alindao jusqu’à la fin 2020 ont été très perturbés par le nouveau cycle de violence et la fin de certains financements. En Santé Mentale et Pratiques des Soins, des activités de prise en charge du psycho-traumatisme et de la malnutrition visent à renforcer les mécanismes de résilience psychosociale des membres des communautés venant de subir un choc. Elles favorisent également l’approche intégrée de la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère à travers les pratiques de soins.

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