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De nombreuses familles ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires en raison de leurs faibles revenus. Au Zimbabwe, un enfant sur trois souffre de malnutrition chronique, ce qui entraîne des retards de croissance et de développement cognitif importants.
Le manque d’accès aux marchés affecte la sécurité alimentaire de la plupart des Zimbabwéens des zones rurales, dont les moyens de subsistance dépendent de leur propre production agricole. Action contre la Faim intervient dans ces zones pour donner aux femmes les moyens de cultiver. Grâce à ce soutien elles sont désormais en mesure de vendre leurs propres récoltes et de préparer des repas sains et nutritifs pour améliorer le bien-être de leurs familles.
Action contre la Faim et ses partenaires Nutrition Action Zimbabwe (NAZ) et Africa AHEAD (AA) améliorent l’accès des ménages à l’alimentation dans la province de Masvingo. Grâce à ce soutien, les femmes ont créé des jardins à faible consommation d’intrants remplis d’épinards, de carottes, de pois, de haricots à sucre, de tomates, d’oignons etc. Elles adoptent de meilleurs comportements en matière de santé et de nutrition afin de s’assurer que leurs enfants grandiront en bonne santé. Au total, 286 jardins ont été créés dans les districts de Mwenezi et à Chiredzi.
Avant le projet, les femmes de ces communautés avaient l’habitude de cultiver des légumes tels que les épinards, les tomates et les oignons mais leur production manquait de diversité. L’intervention les a initiées à d’autres légumes comme la courge, les pois et les haricots verts pour une alimentation plus diversifiée. Depuis elles ont constaté des améliorations significatives, notamment un accès accru à des aliments nutritifs et une meilleure conservation des sols. Notre équipe a organisé des formations sur la façon de cultiver ces nouvelles variétés légumes et a également fourni aux bénéficiaires des bidons d’eau et des houes pour les jardins.
Eddith Ngoro, 52 ans, veuve et mère de cinq enfants, originaire de Chiredzi, est l’une des bénéficiaires du projet. « Nous ne savions pas grand-chose avant, notamment sur l’importance de cultiver des légumes variés et nutritifs. Maintenant, nous avons des jardins à faibles consommation d’intrants et nous cultivons des épinards, des carottes et d’autres légumes. Nos enfants mangent mieux et plus sainement. »
Nutrition Action Zimbabwe (NAZ) a formé Eddith Ngoro en tant qu’agricultrice principale de son village de Chiredzi. Elle enseigne désormais aux autres femmes de sa communauté les techniques agricoles appropriées. Auparavant, elle avait du mal à payer les frais de scolarité de ses enfants, mais aujourd’hui, elle utilise l’argent gagné en vendant ses légumes pour aider ses enfants à aller à l’école. Au cours des trois derniers mois, elle a gagné 76 dollars en vendant ses légumes. Eddith a également réussi à acheter des articles ménagers, notamment des couvertures et des vêtements chauds pour ses enfants, grâce aux recettes du jardin.
"Avant les jardins, nous ne mangions des légumes que si nous avions l'argent pour les acheter au marché. Maintenant, nous pouvons les obtenir grâce à nos jardins."
« Notre communauté a beaucoup changé avec le projet », a déclaré Rumbidzai Masotsha, une autre bénéficiaire du projet et mère de quatre enfants. Elle dispose désormais elle aussi de son jardin avec neuf sortes de légumes différents.
En intégrant de nouvelles connaissances sur l’agriculture et la nutrition, les familles peuvent améliorer leur production agricole et la diversité de leur alimentation afin de réduire les taux de malnutrition chez les enfants. Le projet utilise un modèle unique de participation communautaire avec des clubs de santé qui intègrent des enseignements sur la santé et la nutrition. Grâce à ce modèle, les agriculteurs principaux organisent des sessions de formation pour enseigner aux communautés comment les pratiques en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) améliorent l’accès à des aliments nutritifs, les revenus et les résultats sanitaires tels que la réduction des épidémies de diarrhée.
Grâce au projet, les femmes des districts de Mwenezi et de Chiredzi ont pris conscience de leur valeur et de leur potentiel, elles sont capables de subvenir seules aux besoins de leur famille. Outre l’apprentissage de nouvelles pratiques, de nombreux membres de la communauté attribuent le succès des jardins au nouvel espoir qu’un changement positif de la santé globale et des revenus de leur famille est possible.
« Avant, nous ne pensions pas que nous étions bons ou utiles. Maintenant, nous savons que nous avons de la valeur. J’étais toujours timide pour parler en public, mais maintenant je suis fière de parler et de motiver d’autres femmes sur l’importance des jardins et d’une alimentation saine« , a déclaré Eddith.
*Un projet financé par USAID
L’action vise à accroître la résilience et à réduire les stratégies d’adaptation négatives pour 21 000 personnes les plus vulnérables, à améliorer l’accès à l’eau potable, à réduire le risque de maladies d’origine hydrique et à accroître l’accès à des sources d’aliments durables et nutritifs ainsi qu’à des revenus pour répondre aux besoins de base au niveau des ménages
Zimbabwe
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