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Avec ses 2,3 millions de kilomètres carrés de superficie, la République Démocratique du Congo est le deuxième pays le plus grand du continent africain.
Dans cet état immense qui abrite plus de 106 millions d’habitants, 73% des congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté et près d’un enfant sur quatre meurt de causes liées à la malnutrition. Action contre la Faim intervient depuis plus de 20 ans auprès des populations pour répondre aux urgences nutritionnelles.
La base urgence d’Action contre la Faim en République Démocratique du Congo existe depuis 1999. Depuis 2010 sous leur forme actuelle, les équipes mobiles d’urgence en nutrition et santé se sont déployées dans 24 des 26 provinces du pays grâce au soutien de FCDO à travers le programme PUNC puis PUNCH. « Nous intervenons dans des zones rurales, reculées, qui sont difficiles d’accès. La sous-nutrition que nous constatons est due principalement à des causes structurelles comme le manque d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement, d’accès à l’eau propre, des problèmes d’approvisionnement en denrées alimentaires et non-alimentaires avec des routes que les camions ne peuvent pas emprunter. Les épidémies, notamment celles de rougeole, sont aussi des facteurs entraînant la malnutrition aigüe. » explique Marie Lamothe, coordinatrice terrain de la base urgence.
Les équipes mobiles d’urgence sont mobilisées lors d’alertes nutritionnelles. Dans chaque zone de santé du pays, deux ou trois centres de santé, des sites sentinelles, partagent leurs données d’admission au Pronanut. Cet organisme congolais édite ensuite un bulletin trimestriel, le SNSAP, qui définit les zones en alerte. « Sur les 450 zones de santé, en moyenne 150 d’entre elles sont en alerte, détaille Marie. Notre premier travail c’est de réduire ces 150 au 2 les plus critiques. Nous les soumettons ensuite à un comité de validation dont fait partie le Pronanut et le cluster nutrition puis une fois le choix validé nous lançons des enquêtes de surveillance nutritionnelle. »
Ces enquêtes de surveillance nutritionnelle, les SMART, durent six semaines durant lesquelles des données sont récoltées. Une fois les données validées, montrant un réel besoin d’intervention, et l’accord du comité obtenu, le déploiement de la réponse mobile d’urgence peut commencer.
« Chaque année nous lançons quatre interventions de six mois chacune. Concrètement c’est 10 000 enfants souffrants de malnutrition aiguë sévère pris en charge et 60 000 consultations pour les maladies infantiles, comme le paludisme ou les infections respiratoires aiguës, qui sont réalisées.” Les équipes mettent également en place des activités de mobilisation communautaire pour sensibiliser les familles, les leaders et les agents de santé au dépistage de la sous-nutrition et aux bonnes pratiques d’alimentation pour les nourrissons et jeunes enfants.
« Nos interventions permettent d’atteindre des personnes vulnérables dans des zones où personne d’autre ne va. Nous sommes particulièrement fiers de l’engagement de nos collègues des équipes mobiles. Partir 6 mois loin de chez soi cela peut être dur mais c’est gratifiant de voir que l’on a un impact concret, nous avons certains collaborateurs qui sont là depuis 12 ans. » sourit Marie.
Début 2021, suite à une intervention d’urgence de 6 mois et face aux besoins sur place, Action contre la Faim a décidé d’ouvrir une base dans la ville de Mbuji Mayi au Kasaï Oriental. D’après l’enquête réalisée, 17,9% des enfants de moins de cinq ans auscultés souffraient de malnutrition aiguë et 6,9% de malnutrition aiguë sévère.
Toujours soutenues par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) dans le cadre du PUNCH, les équipes d’Action contre la Faim ont donc déployé un projet sur trois ans qui vise à prévenir et traiter la sous-nutrition sur les zones de santé de Nzaba et Bonzola tout en renforçant les capacités des acteurs locaux.
Démagoré Gnamou est le responsable de ce programme en nutrition et santé “Nous sommes arrivés dans la zone en appui au système de santé et nous travaillons avec les acteurs locaux. Nous savons que tout projet commence mais finit aussi, donc il faut toujours travailler avec des partenaires, de sorte qu’on les outille à prendre le relais après nous.”
Au total, ce sont les deux hôpitaux de référencement généraux de Bonzola et de Tudikolela ainsi que 34 centres de santé qui sont soutenus. Réhabilitation et construction de latrines, douches, fosses à déchets, impluvium, formation et supervision du personnel de santé, dotation en matériel, fourniture des médicaments et des traitements nutritionnels, sont autant d’actions qui permettent de garantir des soins de bonne qualité aux enfants et aux femmes enceintes et allaitantes.
Au-delà du traitement de la malnutrition aiguë sévère, la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant est aussi mise en œuvre. Les enfants de 0 à 5 ans qui tombent malades sont reçus dans les centres de santé de façon gratuite. Les médicaments prédisposés et le matériel donné aux centres de santé facilitent la prise en charge de ces enfants.
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