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DRC - ER - 2021 - Alexis Huguet (14)-min © Alexis Huguet pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

République démocratique du Congo

Action contre la Faim met en garde contre le risque imminent d’une grave crise alimentaire

Action contre la Faim exhorte les membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies réunis aujourd’hui à garantir que cette crise alimentaire ne s’aggravera pas et ne mettra pas de vies supplémentaires en danger, en appelant à respecter la résolution 2417, en engageant toutes les parties prenantes du conflit à faciliter l’accès à l’aide humanitaire et à respecter le droit international humanitaire.

Depuis janvier 2024, l’escalade des combats dans le Nord-Kivu est marquée par le ciblage des civils et des infrastructures civiles, ainsi que la militarisation des camps de déplacés. Cela provoque des restrictions de mouvement sur les principales routes d’approvisionnement pour la libre circulation de la nourriture, de biens essentiels et de l’aide humanitaire.

Plus de 240 000 personnes ont fui vers la ville de Goma lors du seul mois de février. Désormais ce sont donc plus de 600 000 déplacés qui vivent dans des camps ou des sites informels autour de Goma. Ils ont un besoin immédiat d’assistance vitale. Les familles qui fuient les conflits arrivent dans un état nutritionnel déplorable.

« Depuis la recrudescence du conflit, la situation nutritionnelle des enfants venant sur les bases ACF des camps 1 et 2 de Lushagala s’est aggravée. Le nombre d’enfants de moins de 5 ans admis en situation de malnutrition sévère a été multiplié par 4 depuis novembre 2023. En février, ACF a reçu jusqu’à 10 nouveaux cas par jour d’enfant dans un état de malnutrition aigüe sévère » explique Florian Monnerie, directeur pays d’Action contre la Faim en RDC.

En dehors de Goma et dans le reste du Nord Kivu, où se trouvent 2,4 millions de déplacés, la situation reste alarmante. Les civils sont en permanence obligés de fuir les combats, pendant des jours, des semaines ou des mois. Leurs options pour se procurer de la nourriture sont limitées. Les affrontements et les blocus des routes empêchent également de fournir l’aide humanitaire nécessaire. Dans la zone de santé de Mweso, dans le territoire de Masisi, Action contre la Faim a dû interrompre ses activités durant 3 semaines, en raison de l’intensité des combats.

Privées d’aide humanitaire, les familles et les communautés ont été laissées sans assistance et protection, s’exposant ainsi à un plus grand risque d’une grave crise alimentaire.

« Action contre la Faim, aux côtés d’autres organisations humanitaires, appelle d’urgence à la cessation des hostilités et au respect du droit international humanitaire, afin de permettre la protection des populations civiles et l’acheminement en toute sécurité d’une aide neutre et impartiale, destinée aux plus démunis. Une action immédiate est indispensable pour éviter la perte supplémentaire de vies humaines » ajouter Florian Monnerie.

Action contre la Faim reste engagée à fournir une assistance vitale, notamment des soins nutritionnels et médicaux, de l’eau, du soutien en matière d’hygiène et d’assainissement et du soutien psychosocial. Action contre la Faim travaille en RDC depuis 1997 et mène des programmes dans le Nord-Kivu, comme à Mweso (territoire Masisi) Bambo (territoire Ruthsuru) et dans des camps de déplacés à Goma tels que Lushagala 1 et 2, Bulengo, Rusayo 2 et Kanyaruchinya.

 

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