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Dans le comté d’Isiolo, notre organisation, aux côtés du Ministère de la santé et d’UNICEF, a formé 14 bénévoles communautaires au diagnostic et au traitement des maladies les plus dévastatrices : la malaria, les diarrhées, la pneumonie et la malnutrition, ainsi qu’au dépistage de la malnutrition chez les enfants.
Ils traitent les patients chez eux tout en expliquant aux familles comment éviter les maladies. « C’est l’un des programmes les plus épanouissant auquel j’ai eu l’opportunité de participer » nous confie Buke Dabasso, chef du programme ICCM. Traiter les patients directement chez eux leur évite de se rendre dans des centres de santé déjà surchargés. Les parents sont souvent réticents à l’idée de se rendre dans des cliniques avec leurs enfants à cause des longues distances et des queues sans fin auxquelles ils doivent faire face une fois arrivés.
« Les bénévoles sanitaire traitent le patient dans l’environnent où la maladie s’est déclenchée. Ils peuvent mieux comprendre pourquoi la personne est malade, si elle a été contaminée par de l’eau stagnante des environs ou si la moustiquaire est endommagée par exemple. Au centre de santé, le patient arrive avec sa maladie sans d’autres indices » explique Buke Dabasso. Le but de ce projet est de réduire la mortalité infantile en fournissant une gestion de qualité pour les cas d’enfants souffrant de malaria, pneumonie, diarrhée et malnutrition ainsi que d’identifier et diagnostiquer ces maladies chez les nouveaux nés.
« Cet enfant aurait pu mourir » déclare Gladys Mwarania. « Si je n’étais pas venue ici, la petite aurait pu mourir ». Dans la zone rurale du comté d’Isiolo au Kenya, Esther vit avec son mari et leurs 3 enfants. Quand Promise, âgée de 3 ans, est tombée malade, sa mère n’avait pas les moyens de se rendre au centre de santé. « Je n’arrêtais pas de me dire : demain ma fille ira mieux » confie Esther.
Elle a eu la chance d’avoir Gladys comme voisine. Gladys est Bénévole de Santé Communautaire formée non seulement pour détecter les cas de malnutrition, diarrhée, pneumonie, malaria, mais également pour les traiter. Dans ce cas précis, Gladys a ausculté l’enfant et après avoir confirmé qu’elle souffrait de diarrhée et de déshydratation, a fourni un traitement adapté. « Deux jours après la petite allait beaucoup mieux » se réjouit Gladys. « Je viens maintenant deux fois par semaine pour surveiller son état et faire en sorte qu’il continue de s’améliorer. Si elle rechute, je la mettrais en contact avec un hôpital, mais au moins maintenant elle a un suivi, nous pouvons donc supposer qu’elle est hors de danger ».
Magdalene a 38 ans, travaille au sein du programme ICCM depuis 2007, mais son expérience en tant que bénévole communautaire remonte à plus de 10 ans. Elle a gagné la confiance des mères de la communauté et elle est désormais la première personne que les habitants vont consulter si un enfant est malade. « On m’appelle souvent plusieurs fois par jour, ce sont des mamans qui ont besoin d’aide pour soigner leurs enfants malades » dit-elle. « La sensibilisation et les traitements, sont deux concepts qui doivent aller main dans la main. » explique-t-elle. « La meilleure solution est de se rendre chez les habitants et de parler directement avec eux afin qu’ils comprennent de quelle manière ils peuvent améliorer leur santé. »
Magdalene fait partie de la tribu Turkana, deuxième plus grosse communauté pastorale du Kenya. Ils vivent dans des conditions difficiles et des terres inhospitalières, avec un accès très difficile aux centres de santé. « Nous vivons dans une zone éloignée, où les distances à pieds sont considérables alors quand un enfant tombe malade certaines mères attendent jusqu’au dernier moment et parfois il est trop tard. » déplore Magdalene.
"Pour moi ce travail vient du cœur"
« Et je le fais de mon propre gré afin de sauver la vie des enfants de mon propre pays ».
Kenya
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