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Le sommet Nutrition pour la Croissance, événement mondial sur la nutrition qui s’est tenu le 4 novembre dernier à Milan, a réuni plusieurs membres de gouvernements et personnalités de la société civile dont Kofi Annan, ancien Secrétaire Général de l’ONU. Nouveau signe de son indifférence pour le secteur de la nutrition, la France n’y était pas représentée.
Ce sommet devait être l’occasion d’annoncer de nouveaux engagements et financements pour le domaine de la nutrition et de l’alimentation. Ou, tout du moins, l’occasion pour le nouveau gouvernement français de démontrer son intérêt pour le sujet et d’envoyer un signal fort aux autres pays engagés. Or, en dépit de son invitation, la France n’y était pas présente.
Lors de ce sommet a été publié le 4ème Rapport mondial sur la Nutrition, qui dresse un état des lieux de l’alimentation dans le monde et reflète les succès et échecs des gouvernements engagés dans la lutte contre la sous-nutrition. Le rapport explique que la situation globale s’est détériorée, avec en 2016 et pour la première fois depuis 10 ans une augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim. Il est rappelé que la lutte contre la sous-nutrition est le vecteur de progrès le plus rentable et la clé d’une bonne gouvernance. En effet, une bonne nutrition engendre un développement économique de long-terme et favorise la stabilité et la paix.
Pourtant, le secteur de la nutrition reste largement sous-financé, particulièrement en France. Le rapport rappelle en effet que 2,5 milliards de dollars par an sont nécessaires pour atteindre des objectifs définis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans la lutte contre la sous-nutrition. Or, en 2015, seulement 867 millions de dollars étaient spécifiquement alloués au secteur de la nutrition.
Durant le sommet, le ministre du Développement International du Royaume-Uni, Lord Bates, a réitéré le statut de leadership de son pays dans la lutte contre la sous-nutrition. A poids économique comparable à la France, la Grande-Bretagne alloue 35 fois plus de fonds à la nutrition. D’autres pays comme l’Inde ou le Nigeria se sont engagés à l’occasion du sommet à verser 150 millions de dollars pour la cause.
« Parmi les grandes puissances mondiales, la France est loin derrière ! Les contributions françaises sont plus faibles en 2015 qu’en 2013 et 2012, et aucun engagement financier n’a été pris lors des récents sommets internationaux pour la nutrition ! » déplore Hélène Cerneau, Chargée de plaidoyer Nutrition France.
Malgré le discours d’Emmanuel Macron devant les Nations-Unies en septembre dernier, durant lequel il érigeait la lutte contre la malnutrition au rang de ses priorités, la France n’a, pour l’heure, menée aucune action concrète. Lors de la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre dernier, Action contre la Faim s’était pourtant mobilisée en envoyant des centaines de lettres de demande de rendez-vous à l’Elysée, qui sont restées depuis sans réponse. Nous déplorons fortement cette absence de moyens et de volonté politique du gouvernement français.
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