Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
Les enfants sont les plus touchés : ils sont actuellement 400 000 à être exposés à la malnutrition dans la région. Dans les 11 zones où Action contre la Faim a mis en place des programmes de nutrition au Kasaï il y a tout juste deux mois, plus de 2000 enfants ont été admis pour le traitement de malnutrition aigüe sévère. Entre juin et juillet, une forte augmentation a déjà été constatée, avec parfois plus de 300 enfants dans un seul centre de santé. Pour le personnel médical, c’est du jamais vu.
Dans certaines zones, les très grandes violences empêchent tout accès humanitaire. Fuyant cette menace, plus de 1,3 millions de personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays en juillet 2017, principalement des femmes et des enfants.
Ces personnes sont également profondément traumatisées par les violences auxquelles elles ont été confrontées, tels que des massacres de masse, des charniers, des tueries indiscriminées, et des spectacles d’épouvantes auxquels participent des enfants soldats âgés parfois de 6 ou 7 ans. Les populations civiles en étant de choc ont besoin d’une approche en Santé mentale et pratique de soins (SMPS).
En raison des conflits, un nombre considérable de terres agricoles ont été détruites, beaucoup de stocks de nourritures ont été pillés, et les agriculteurs ont manqué au moins la dernière saison agricole. La plupart des agriculteurs n’ont plus accès à leurs terres, et il est fort probable qu’aucune récolte ne soit faite sur le reste de l’année.
La proportion de ménages dégageant des revenus de l’agriculture est passée de 51% à 9% du fait du manque d’accès aux champs. Les scores d’insécurité alimentaire (2,8 millions de personnes sont en grave insécurité alimentaire) témoignent d’une vulnérabilité extrême. Selon nos équipes sur le terrain, les ménages ne consomment en moyenne qu’un repas par jour sans valeur nutritive.
Par ailleurs, malgré les récoltes réalisées dans d’autres parties du pays, la poursuite des violences dans la zone ne favorisera pas les approvisionnements des marchés importés d’autres territoires ; en conséquence la carence des denrées alimentaires de base sur le marché continuera à se poser avec un accès limité aux moyens d’existence.
Selon Luc Bellon, Directeur d’Action contre la Faim en République démocratique du Congo, « L’impact du conflit dans la région du Kasaï est désastreux. Les personnes risquent la famine puisqu’elles n’ont pas accès à la nourriture, et que mêmes les produits de base tels que le sel et l’huile sont épuisés sur les marchés. »
Au cœur de ce chaos, les équipes d’Action contre la faim tentent de relever un défi majeur : venir en aide aux populations dans un contexte de violences extrêmes.
République démocratique du Congo
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…