Le 15 mars dernier, le cyclone Idai a frappé de plein fouet le Mozambique puis le Zimbabwe. Le bilan est lourd, dans les deux pays la catastrophe fait plus de 900 morts et de nombreux disparus. Action contre la Faim en partenariat avec des acteurs locaux fournit une assistance humanitaire. 4000 cas de choléra ont été déclarés. Nous fournissons un accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène pour prévenir la propagation de maladies et contenir une situation déjà catastrophique.
Le cyclone tropical Idai a frappé le Mozambique et le Zimbabwe laissant sur son passage des villes inondées, détruites et des populations en besoin urgent d’assistance. Aujourd’hui, un mois après la catastrophe, la situation est critique et l ’aide humanitaire indispensable. De nombreuses zones restent difficiles d’accès et le bilan de morts et de disparus continue de s’alourdir. Au Mozambique 161 000 personnes sont déplacées, la ville la plus touchée est celle de Beira. Des pluies torrentielles, des vents à plus de 170 km/h ont causé énormément de dégâts humains et matériels. Au total les deux pays comptent plus de 2 millions de sinistrés.
Les infrastructures routières ainsi que les réseaux d’approvisionnement en eau et assainissement sont très endommagés voire détruits ce qui encourage le développement de maladies comme le choléra, la malaria et la fièvre typhoïde.
Notre intervention se fait avec des acteurs locaux comme Nutrition Action Zimbabwe (NAZ) et Africa Ahead (AA) au Zimbabwe et Kulima au Mozambique. Nous travaillons également avec le soutien d’Aquassistance pour la mise en place de stations pour rendre l’eau potable.
Mozambique
Le Mozambique n’est pas étranger aux tempêtes tropicales, depuis les années 2000, plus de 7 ouragans ont frappé le pays. Avant le cyclone, la situation alimentaire était déjà problématique. Aujourd’hui, au-delà des dégâts matériels évidents de la tempête nous identifions également les conséquences sur le long terme.
La ville portuaire de Beira, seconde ville du pays, a été quasiment rayée de la carte. Elle hébergeait 500 000 habitants avant le cyclone Idai et est aujourd’hui inondée à 80%. Une grande partie des habitants ont perdu leur maison, mais aussi leurs terres et leurs récoltes.
Quelques semaines après le désastre, une épidémie de choléra s’est déclarée avec plus de 4000 cas recensés. La ville la plus touchée est encore une fois celle de Beira, en particulier le quartier de Munhava. Cette épidémie vient empirer une situation déjà catastrophique. Nous avons construit deux points d’eau dans le quartier et mené des sensibilisations dans les quartiers les plus vulnérables pour atteindre 12 000 personnes. 20 000 habitants du quartier ainsi que 25 000 habitants du quartier de Mananga qui sont trop éloignées des points d’eau ont reçu des produits de traitement domestique comme du chlore et du savon.
Une semaine après l’ouverture de deux camps à 45 minutes de Beira, nous avons construit 120 latrines d’urgence avec des points d’eau pour se laver le lavage de mains, fréquentées par 2 500 habitants.
Nous travaillons avec l’organisation locale Kulima pour fournir un accès à l’eau potable, une des priorités en urgence et un élément essentiel pour prévenir la propagation de l’épidémie de choléra dans le pays. Aquassistance, notre partenaire, nous a soutenu pour la mise en place des stations de distribution d’eau potable. Notre intervention conjointe a prévu d’aider 49 000 personnes jusqu’au mois de juillet.
Zimbabwe
Le pays subit une crise économique depuis plusieurs mois déjà et souffre parallèlement d’insécurité alimentaire causée par une faible récolte cette année. Plus de la moitié de la population vit en zone rurale et une grande majorité se situe sous le seuil de pauvreté, au moins 76% de la population. Le passage destructeur du cyclone n’a fait qu’aggraver une situation déjà précaire dans un pays où la moitié de la population a moins de 18 ans.