Aide alimentaire et accompagnement social à Montreuil

« En France, la précarité alimentaire frappe là où le taux de pauvreté est important. À Montreuil, en Ile-de-France, plus d’un quart des habitants vit sous le seuil de pauvreté… Les associations et les services sociaux sont mobilisés au quotidien, mais ils ne parviennent pas à couvrir tous les besoins. Certains quartiers prioritaires ne disposent pas de centres de distribution alimentaire. Les actions déployées par tous les acteurs mobilisés peinent à couvrir certains besoins, notamment ceux des enfants et ceux liés à des préférences alimentaires et des enjeux sanitaires spécifiques comme le diabète. Nous devons agir au plus vite ! » Hélène Queau, Responsable des opérations en France

De plus, de nombreuses enquêtes menées par nos équipes en Ile-de-France cette année démontrent qu’une forte proportion des bénéficiaires de l’aide alimentaire d’urgence sont sans accompagnement social, car soit nouvellement précarisés, soit dans une situation favorisant le non-accès (errance résidentielle, non maitrise de la langue, non compréhension des droits, etc…) ou soit du fait d’un isolement ou décrochage induit par les confinements répétés.

Face à cette situation alarmante, Action contre la Faim, en partenariat avec la Fondation de l’Armée du Salut et la Mairie de Montreuil, souhaitent mettre en place dès le mois d’octobre un projet visant à réduire la précarité alimentaire en favorisant l’accès des habitants fragilisés à une couverture de leurs besoins alimentaires et à un accompagnement social. Une opération qui s’appuiera sur les acteurs associatifs, citoyens et services sociaux locaux pour identifier ces populations, évaluer leurs besoins et couvrir une partie de leurs besoins alimentaires via des transferts monétaires sous différentes formes (chèques services, cartes prépayées, etc…) pendant le temps de leur orientation vers des réponses durables adaptées.

Notre objectif est d’identifier, soutenir et accompagner 200 ménages (soit environ 1 000 personnes) en situation d’insécurité alimentaire pendant 4 mois tout en les informant sur les services institutionnels et associatifs adaptés à leurs situations spécifiques. Chacun d’entre eux recevra durant cette période une aide sous forme de transferts monétaires et bénéficiera d’un accompagnement aux droits.

Cette action en plus d’apporter une réponse aux besoins des personnes précarisées par la crise, contribuera à développer la coordination entre acteurs et renforcera les capacités de tous à innover pour améliorer l’aide aux plus fragiles.

Ensemble, poursuivons notre lutte. Unissons-nous pour venir en aide aux victimes de la crise.