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BAN_FabehaMonir_2021 (28) © Fabeha Monir pour Action contre la Faim

Témoignages

Bangladesh

S’adapter au changement climatique

Sabuda Begum, 50 ans, vit à Gobindapur, un village situé sur les berges de la rivière Ichamati, au Bangladesh. Elle vit avec son mari et a trois enfants adultes, deux filles et un fils. Leur village passe la moitié de l’année sous l’eau.

Le paysage de Gobindapur évolue constamment à cause du changement climatique. En raison des crues soudaines, des cyclones et de l’érosion, il est impossible d’y gagner sa vie en cultivant les terres. Les connaissances locales sur les techniques agricoles s’amenuisent et deviennent obsolètes, car l’engorgement persistant de la zone inondable du Gange a poussé les agriculteurs à aller chercher du travail ailleurs. Sabuda et sa famille ont été contraints d’accepter des emplois peu rémunérés impliquant un travail manuel pénible.

BAN_FabehaMonir_2021 (31) © Fabeha Monir pour Action contre la Faim

Sabuda Begum, 50 ans, vit dans un village du Bangladesh qui est en permanence confronté aux conséquences du changement climatique.

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Bangladesh

Sabuda et son petit-fils de six ans, Mahfuz. Elle et son mari sont en mesure de lui payer son éducation grâce aux revenus qu’ils tirent de leur potager et de la pêche.

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LA CRISE CLIMATIQUE À L’ORIGINE DE LA FAIM

 

« Nous avons vécu de nombreuses catastrophes », déclare Sabuda. « Les cyclones, les inondations et l’érosion ont détruit notre maison plus de dix fois. Chaque année, nos terres passent trois mois sous l’eau, et il leur faut trois mois de plus pour sécher et revenir à la normale. »

Mosel, le mari de Sabuda, a environ 70 ans et a travaillé dur toute sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais les choses ont toujours été difficiles pour eux. Sabuda a également trouvé un travail à la journée afin de gagner un revenu supplémentaire. Mais ce travail était temporaire et souvent irrégulier.

"Nous faisons de notre mieux pour lutter contre la nature et les pertes."
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Sabuda
Gobindapur, Bangladesh

« Mon mari était payé 250 taka (2 $) par jour. Moi, j’étais payée 100 taka (moins de 1 $). Les femmes gagnent toujours moins. Nous travaillions le même nombre d’heures et faisions les mêmes choses, comme creuser le canal, travailler dans les champs ou travailler sur la digue. Notre vie était misérable. Je ne pouvais pas envoyer mes enfants à l’école, car nous n’avions pas assez d’argent pour nous payer autre chose que de la nourriture. »

« Nous n’avions pas accès à des aliments nutritifs et souffrions de problèmes de santé. Les jours où il n’y avait pas de travail, nous pouvions à peine nous procurer du riz et du sel. Nous ne pouvions rien faire pousser dans notre jardin parce que nous n’avions pas d’économies. Nous ne savions pas comment faire pousser des légumes ni élever du bétail… La situation était désespérante. »

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Action contre la Faim et la fondation Soneva travaillent ensemble pour aider des communautés comme celle de Sabuda à s’adapter au changement climatique au Bangladesh. Nous enseignons aux familles de nouvelles compétences et leur offrons une formation commerciale, et nous leur apprenons à augmenter leur production alimentaire en utilisant des méthodes agricoles résilientes au climat. Un plan d’action à deux facettes qui garantit aux familles un accès à des aliments nutritifs, que ce soit à partir de leurs potagers ou de leurs revenus.

Sabuda a entendu parler du projet d’Action contre la Faim alors qu’elle creusait un canal dans sa communauté. Elle et son mari ont tous deux participé aux programmes de formation.

« Nous avons appris à cultiver des légumes dans notre jardin, à pêcher et à élever notre propre bétail. Au départ, nous avions peur, car il est difficile de cultiver les terres et de faire pousser des légumes à cause des pluies constantes et de la salinité de l’eau. Mais mon mari m’a beaucoup encouragée. »

"Il est difficile de cultiver les terres et de faire pousser des légumes à cause des pluies constantes et de la salinité de l’eau"
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Sabuda
Gobindapur, Bangladesh

La famille de Sabuda a reçu 3 020 taka (35 $) pour cultiver ses propres légumes, et 13 020 taka (150 $) pour se lancer dans la pisciculture. Tous les membres de la famille ont travaillé dur de l’aube au crépuscule afin de tirer le meilleur parti de la formation et de l’argent qu’ils ont reçus.

« Notre famille tout entière s’est impliquée dans la culture des légumes et le travail dans l’étang. Grâce à nos efforts constants, nous avons pu agrandir notre potager. Une fois que j’ai assez de légumes pour nourrir ma famille, j’en vends à nos voisins. »

« Maintenant, nous sommes indépendants. Nous avons accès à des légumes frais et n’avons plus à dépendre des autres. Mon mari et moi travaillons tous les deux dans notre étang et notre potager. Nous fabriquons des filets de pêche. »

« Notre fils nous aide dans notre étang. En vendant du poisson, nous avons économisé assez d’argent pour pouvoir acheter du bétail. J’ai des poules et une vache. Nos vies ont énormément changé », déclare Sabuda. Avant, quand ses filles venaient lui rendre visite, Sabuda ne pouvait pas leur offrir grand-chose.

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Bangladesh

© Fabeha Monir pour Action contre la Faim

« Maintenant, chaque fois que mes filles nous rendent visite avec nos petits-enfants, je leur sers du poisson de notre étang et je cuisine des légumes. Mon petit-fils Mahfuz a six ans. Il va à l’école et nous pouvons subvenir à ses besoins. »

 

UNE COMMUNAUTÉ PLUS FORTE

 

Les familles du village qui participent au programme ont formé un groupe de soutien et d’apprentissage, ce qui a rapproché la communauté encore davantage.

« Tous les ans, nous organisons un pique-nique pour nous raconter nos joies et nos réussites. Nous avons reçu des informations et avons été encouragés à cultiver nos terres et à planter des légumes. C’est très satisfaisant de voir que d’autres familles du village vont aussi bien que nous et qu’elles peuvent subvenir aux besoins de leurs enfants. »

La santé de Mosel s’est améliorée et Sabuda se sent elle aussi beaucoup mieux. Le couple travaille dur, mais leur travail n’est plus aussi exigeant physiquement que lorsqu’ils travaillaient à la journée, et ils peuvent désormais se reposer quand ils en ont besoin. À présent, ils économisent pour construire une nouvelle maison.

« Sans l’aide d’Action contre la Faim, nous n’en serions pas là. Malgré toutes les difficultés, nous avons notre potager et nos poissons, et nous pouvons subvenir aux besoins de notre famille. Notre vie n’est plus du tout la même. »

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