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@Freya Dowson pour Action contre la Faim @Freya Dowson pour Action contre la Faim

Témoignages

Déplacées syriennes

S’émanciper pour survivre, l’histoire d’Amnah

« Mon mari a été tué lorsque l’armée (syrienne) a envahi le village de Daraa où nous habitions. Je suis partie vivre en Jordanie avec mes enfants 5 mois plus tard. Maintenant c’est moi qui m’occupe de tout, je dois assumer le rôle de l’homme et être cheffe de famille. »

 

Après la fuite, un quotidien difficile

Amnah vit avec sa mère Fatima de 75 ans et ses cinq enfants âgés de 7 à 18 ans. Avant de venir s’installer à Irbid, ils ont vécu 11 mois dans le camp de réfugiés de Zaatari.

« Le camp Zaatari n’est pas un lieu sûr. Lorsque les filles voulaient aller aux toilettes elles devaient se faire accompagner par des hommes, au cas où. »

"L’environnement était pesant pour les enfants et la poussière les rendait malades. "
@Freya Dowson pour Action contre la Faim
Amnah Turkmani
Camps de réfugiés de Zaatari

Aujourd’hui Amnah et sa famille ont quitté le camp depuis longtemps, ils vivent en Jordanie depuis 6 ans et sont maintenant installés à Irbid. « C’est difficile de subvenir aux besoins de mes enfants. Mais je préfère qu’ils soient ici, en sécurité, même si je n’ai pas assez d’argent pour eux. En Syrie je ne pouvais pas les laisser jouer dehors, c’était trop dangereux. »

Fatima, la mère d’Amnah, a deux autres filles qui vivent au Liban et en Allemagne, toute leur famille est éparpillée. « J’adorerais pouvoir leur rendre visite. Ce que j’aimerais encore plus, c’est de pouvoir retourner en Syrie et de retrouver toute ma famille là-bas. » nous explique Fatima.

« Bien sûr que la Syrie me manque, c’est mon pays et j’aimerai y retourner un jour. Mais pour le moment, c’est impossible. Je connais certaines personnes qui y sont retournées, mais la paix est encore loin et les attaques continuent. » dit Amnah.

S’émanciper

En mai 2017, Amnah a fait partie du projet de collecte de déchets d’Action contre la Faim. Elle a été engagée pour un contrat de 50 jours à Irbid. Amnah vit dans un appartement qu’elle loue 90 JD par mois soit 113,25 euros. Elle a été formée par Action contre la Faim aux protocoles de sécurité et d’hygiène avant de commencer son travail. En Syrie elle travaillait pas et élevait ses 5 enfants, c’est pourquoi elle a hésité à accepter l’offre d’emploi. C’est aussi un travail vu comme étant majoritairement masculin.

« C’était dur au début d’accepter l’idée de ramasser des déchets mais j’ai décidé d’accepter pour pouvoir acheter des vêtements pour mes enfants et pouvoir payer la nourriture, le loyer, l’électricité et les soins pour ma mère.

En tant que femme je n’étais pas habituée à faire ce genre de travail, me baisser pour ramasser des déchets. Mais le fait de voir d’autres femmes le faire m’a permis de ne plus en avoir honte. »

Un accueil chaleureux

« Ici je ne me sens pas comme une étrangère. J’ai des amies jordaniennes que j’ai rencontrées au travail et j’ai gardé contact avec le chef d’équipe jordanien. Ils m’ont beaucoup aidée.»

 

"Les jordaniens ont été gentils avec moi dès mon arrivée dans le pays. "
@Freya Dowson pour Action contre la Faim
Amnah Turkmani
Irbid, Jordanie

Les femmes qui participent au programme d’Action contre la Faim discutent entre elles et s’échangent des conseils pour mieux s’occuper des enfants, faire des économies d’eau ou d’argent. Aujourd’hui, Amnah est davantage consciente de son environnement. Depuis qu’elle a fait partie du programme elle trie les déchets chez elle.

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