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Gaza © REUTERS/Yasser Qudih TPX IMAGES OF THE DAY

Communiqués de presse

Territoire Palestinien Occupé

Les ONG demandent au conseil de sécurité des Nations Unies de se réunir d’urgence et d’adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et durable

En effet, dans son dernier rapport remis au Conseil, l’ONU avertit qu’au moins 576 000 personnes dans la bande de Gaza sont confrontées à des conditions proches de la famine en raison du conflit.

Le Conseil de sécurité, réuni sous les auspices de la résolution 2417, a entendu les rapports du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM) détaillant comment la conduite de la guerre a aggravé les effets du blocus militaire d’Israël sur Gaza et entravé la capacité de la population à accéder à la nourriture. Cela inclut notamment les restrictions importantes imposées par Israël à l’entrée et à la livraison des fournitures humanitaires et commerciales essentielles, le refus d’accorder des garanties de sécurité pour atteindre les populations de la bande de Gaza, le maintien du blocus sur l’eau et l’électricité, les bombardements et la violence, y compris le ciblage des convois d’aide, qui entravent gravement la capacité des humanitaires à acheminer l’assistance nécessaire. Les Nations-Unies ont également souligné l’impact des attaques contre les infrastructures et le matériel utilisés pour produire de la nourriture, la destruction des champs agricoles et les multiples déplacements forcés qui ont contraint à l’abandon des champs et ont limité la production alimentaire.

Alors que l’ensemble de la population de Gaza n’a pas un accès suffisant à la nourriture, la situation dans le nord est de plus en plus catastrophique. Le PAM souligne qu’un enfant de moins de deux ans sur six dans le nord de Gaza souffre désormais d’émaciation et que 155 000 femmes enceintes et mères allaitantes n’ont pas accès à des aliments suffisants et riches en nutriments. La malnutrition a des effets dévastateurs sur les groupes vulnérables, notamment les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées, les handicapés et les blessés, qui courent un risque élevé de mortalité lié à une nutrition inadéquate. Cela a aussi des conséquences à long terme sur le développement cognitif et physique et le bien-être des enfants, ce qui affecte leurs chances futures dans la vie.

La résolution 2417, adoptée à l’unanimité en 2018, est conçue pour déclencher une action du Conseil lorsqu’il existe un risque de famine induite par un conflit affectant les populations civiles. Elle renforce le droit international existant, en vertu duquel la famine de la population civile est un crime de guerre. Pourtant, malgré les avertissements répétés de l’ONU et des ONG concernant les risques, et contrairement aux propres résolutions du Conseil de sécurité, nous continuons à assister à une inaction résultant de l’utilisation du droit de veto par les membres permanents. Les États-Unis ont opposé leur veto pour la troisième fois à une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat au début de ce mois.

Les ONG signataire de cette déclaration demandent au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter d’urgence une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et durable. Il s’agit du seul moyen pour enrayer la famine à Gaza et de protéger la population civile en empêchant notamment une opération militaire à Rafah qui aurait des conséquences catastrophiques pour les civils et interromprait totalement l’aide humanitaire.

Dans le même temps, des mesures doivent être prises dès maintenant pour soutenir une augmentation massive de l’aide humanitaire à Gaza, qui sera également cruciale en cas d’arrêt des combats. Il s’agit notamment de continuer à soutenir le travail vital que l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) et ses partenaires accomplissent pour aider les Palestiniens à survivre à l’une des pires catastrophes humanitaires de notre époque. Le rôle de l’UNRWA ne peut être remplacé. Il s’agit également d’accélérer l’autorisation et le renouvellement des visas pour le personnel humanitaire.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit veiller à la mise en œuvre des résolutions qu’il a adoptées sur Gaza et qui appellent à un accès humanitaire total, rapide, sûr et sans entrave dans toute la bande de Gaza. En outre, le Conseil de sécurité des Nations unies a un rôle essentiel à jouer pour garantir le respect de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) et l’application cohérente du droit international. Il s’agit notamment d’user de son influence pour faire en sorte que les parties :

  • Respectent les obligations qui leur incombent en vertu du Droit international humanitaire, notamment en ce qui concerne la protection des civils et des infrastructures civiles, l’interdiction de recourir à la famine comme méthode de guerre et l’obligation de faciliter l’accès de l’aide humanitaire
  • Assurer une expansion rapide, sûre et durable de l’accès humanitaire à la bande de Gaza et à travers celle-ci, en ouvrant de multiples points de passage, y compris dans le nord de Gaza, et en donnant des garanties de sécurité pour permettre au personnel médical et aux travailleurs humanitaires de se déplacer librement et en toute sécurité dans la bande de Gaza et à travers celle-ci.
  • Reprendre l’accès commercial, notamment pour les denrées alimentaires, le carburant et le gaz de cuisine, et rétablir les services d’eau et d’électricité à Gaza.
  • Augmenter l’importation des fournitures médicales nécessaires et assurer la protection des hôpitaux et du personnel médical.

 

 

Signataires 

 

  • Action contre la Faim
  • CARE International
  • International Rescue Committee
  • Mercy Corps
  • Plan International
  • Save the Children
  • Oxfam

 

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