Action contre la Faim réaffirme son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent

Depuis plus de 6 mois, la guerre à Gaza inflige des souffrances incommensurables à plus de 2 millions de Palestiniens. Elle provoque des milliers de morts, la faim, elle met des vies en danger et elle a obligé la quasi-totalité de la population de Gaza à quitter son foyer.

La guerre à Gaza a conduit plus d’un million de personnes à faire face à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire. 85 % de la population de la bande de Gaza a dû fuir son foyer. 81 % des ménages n’ont pas accès à l’eau potable et, dans le nord de la bande de Gaza, des personnes passent des jours et des nuits entières sans manger. Les équipes d’urgence d’Action contre la Faim à Gaza sont les témoins directs d’abris surpeuplés et d’un nombre effarant d’enfants seuls et piégés qui n’ont nulle part où aller en toute sécurité.

« La catastrophe à Gaza ne fait que s’aggraver et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher que la mort, la faim et la destruction ne s’aggravent. La famine peut être évitée s’il y a une cessation immédiate des hostilités et un cessez-le-feu immédiat et permanent », déclare Olivier Longué, directeur général d’Action contre la Faim.

La menace actuelle et l’escalade de la violence à Rafah compromettent gravement les opérations humanitaires. « Le nombre d’humanitaires tués – au moins 196 morts depuis octobre – empêche d’assurer la sécurité et l’accès des travailleurs humanitaires pour qu’ils puissent accomplir leur travail. La protection des travailleurs humanitaires n’est pas seulement vitale pour répondre aux besoins urgents de la population, c’est aussi une obligation fondamentale en vertu du droit international humanitaire », ajoute Olivier Longué.

Depuis octobre 2023, Action contre la Faim est venu en aide à plus de 800 000 Gazaouis. Face à des conditions de sécurité extrêmement difficiles, nos équipes à Gaza travaillent sans relâche pour fournir de la nourriture, de l’eau, des services d’assainissement et d’hygiène, ainsi qu’une protection à la population de Gaza.

« La malnutrition, la déshydratation et la famine touchent les plus vulnérables. Après avoir relevé de nombreux défis, nous sommes sur le point de lancer un programme de nutrition. Nous espérons atteindre chaque mois plus de 13 000 enfants et femmes allaitantes dans la bande de Gaza en leur distribuant des nutriments supplémentaires pour éviter qu’ils ne souffrent de malnutrition », explique Natalia Anguera, responsable des opérations d’Action contre la Faim pour le Moyen-Orient.

La famine menace et la situation pourrait être pire car les conditions à Gaza sont propices à l’explosion de maladies mortelles comme le choléra. 75 % des déchets solides sont déversés de manière incontrôlée et les rues sont de plus en plus inondées par l’accumulation des eaux usées.

Mais le pire reste à venir si rien n’est fait pour libérer les otages, mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat, permanent et augmenter massivement l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.