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Communiqués de presse
Fin mars, les autorités pakistanaises ont annoncé une reprise des expulsions de personnes afghanes en situation irrégulière sur leur territoire. L’ONG Action contre la Faim, présente des deux côtés de la frontière, alerte sur les effets d’une telle mesure qui risque d’aggraver la situation des personnes rapatriées et appelle les autorités au Pakistan au respect du principe de non-refoulement.
Depuis septembre 2023, le Pakistan a expulsé 550 000 Afghans. Parmi eux se trouvent des personnes de tous âges, des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées. Certains sont nés au Pakistan sans avoir jamais connu leurs pays d’origine, alors que d’autres ont pu y trouver refuge seulement depuis quelques années.
La province de Helmand, frontalière avec le Pakistan, a accueilli 16057 personnes. Les équipes d’Action contre la Faim, présentent dans la région, ont mis en place une réponse d’urgence en distribuant de l’argent liquide afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins essentiels comme manger ou s’habiller.
“De nombreuses personnes ont déclaré qu’elles n’avaient que quelques jours pour quitter leur domicile au Pakistan, par conséquent elles sont arrivés en Afghanistan avec un strict minimum. Elles ont maintenant besoin de tout, que ce soit pour se nourrir, dormir, se loger ou se déplacer pour rejoindre leur lieu d’origine”, explique Vijay RAGHAVAN, Directeur pays d’Action contre la Faim en Afghanistan. “L’économie afghane est au bord de l’effondrement, et le pays ne dispose pas des ressources nécessaires pour accueillir ces personnes, compte tenu notamment de la possibilité de nouvelles expulsions. D’après les informations recueillies lors de la précédente vague de retours au dernier trimestre 2023, les femmes et les enfants, qui sont les plus nombreux à rentrer, sont extrêmement vulnérables. Il s’agit donc d’une urgence de protection.”
De l’autre côté de la frontière, au Baloutchistan, les équipes d’Action contre la Faim viennent en aide à la population afghane avec des programmes favorisant leur accès à la santé et aux services de base. Aujourd’hui, l’organisation travaille dans deux districts de la province, soutenant quatre centres de santé et apportant un soutien psychosocial.
Action contre la Faim continue de travailler des deux côtés de la frontière et est témoin des besoins humanitaires croissants de la population afghane. L’organisation humanitaire réitère son appel au respect du principe de non-refoulement afin de protéger les droits les plus fondamentaux de tout migrant ou réfugié.
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