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AAH_kenya_22_0915-min © Peter Caton pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

La faim dans le monde augmente de façon dramatique

Cela représente 65 millions de personnes de plus que l’année précédente, soit une augmentation effrayante de 34 %. Action contre la Faim appelle la communauté mondiale à prendre des mesures immédiates.

La faim dans le monde a atteint des proportions dramatiques en 2022 selon les chiffres du dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires (GRFC), publié mercredi 3 mai 2023 par le Réseau mondial contre les crises alimentaires, fondé par les Nations unies et la Commission européenne.

Le GRFC montre tristement que, loin de s’atténuer, les crises alimentaires augmentent en fait dans le monde entier :

 

  • 258 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aigüe, et plus de 40 % vivent dans cinq pays ou territoires seulement : en Afghanistan, en Éthiopie, en République démocratique du Congo, au Nigeria et au Yémen. 
  • 311 000 personnes, piégées par les conflits, risquent de mourir de faim si rien n’est fait maintenant en Somalie, au Sud Soudan, au Yémen, en Afghanistan en Haïti, au Nigeria et au Burkina Faso. 
  • Dans 30 des pays en crise, plus de 35 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont 9,2 millions de malnutrition extrême, qui est la forme la plus mortelle et la principale cause de mortalité infantile. 
  • Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de manière significative, de plus de 10 % dans 38 pays sur 58. En raison notamment de l’impact de la guerre de la Russie contre l’Ukraine qui exacerbe la situation alimentaire mondiale.
  • Le rapport confirme également que les filles et les femmes sont touchées de manière disproportionnée.

 

Les chiffres du Rapport mondial sur les crises alimentaires sont clairs : nous sommes au cœur d’une catastrophe alimentaire. Ces dernières années, le nombre de personnes qui souffrent de la faim n’a cessé d’augmenter à cause des conflits, des chocs économiques, des inégalités et de la crise climatique. On assiste également à une multiplication des crises alimentaires dans le monde. Et ces crises indiquent que nos systèmes humanitaire, diplomatique et alimentaire ne sont plus adaptés pour y répondre.

Action contre la Faim appelle les Etats et la communauté internationale à agir sur les causes profondes de la faim et à assurer une réponse financière à la hauteur de la situation pour éviter que des millions de personnes ne meurent de faim.

 

« L’augmentation de la faim dans le monde nécessite une réponse financière accrue pour faire face au prolongement ou à la multiplication des crises. Le modèle économique global de l’aide humanitaire internationale est depuis trop longtemps insuffisant et expose l’aide d’urgence à un risque de politisation en concentrant les sources de son financement entre les mains d’une dizaine d’Etats. Il est impératif de repenser ce modèle économique, en élargissant notamment le nombre de donateurs pour répondre à ce cataclysme de la faim. »

Pierre Micheletti, Président d’Action contre la Faim

 

ACTION CONTRE LA FAIM DEMANDE UN SOUTIEN REEL A COURT ET LONG TERME POUR LES POPULATIONS MENACEES PAR L’AGGRAVATION DE L’INSECURITE ALIMENTAIRE.

 

Le soutien au développement de l’agroécologie paysanne et à des systèmes alimentaires locaux, diversifiés et pérennes doit être renforcé afin de rendre les pays touchés moins dépendants des fluctuations mondiales, et des mesures de prévention des crises alimentaires doivent être prises d’urgence pour endiguer la hausse du nombre de personnes souffrant de la faim. 

Les phénomènes de spéculations sur les marchés, notamment des céréales, ont des effets délétères sur les hausses des prix mondiales et nécessitent une action renforcée des Etats pour limiter ses impacts sur les populations.

 

ACTION CONTRE LA FAIM DEMANDE LA MISE EN PLACE DE MESURES DE PROTECTION SOCIALE POUR FAIRE FACE AUX CHOCS ECONOMIQUES.

 

Alors que le rapport mondial sur les crises alimentaires prédit que les chocs économiques (générés par la pandémie de Covid 19 et le conflit en Ukraine) seront la cause principale de la hausse de la faim dans 22 pays, les services publics de ces États demeurent sous-financés et peinent à soutenir les populations affectées par ces chocs. Moins d’une personne sur deux dans le monde est actuellement couverte par une prestation de protection sociale. Pire encore, selon la campagne « End Austerity », dont Action contre la Faim est membre, le Fonds Monétaire International préconise en 2023 des mesures d’austérité dans 143 pays sur 195 – c’est donc 85% de la population mondiale qui sera frappée par des mesures d’austérité, un signal inquiétant compte tenu du lien avéré entre chocs économiques et faim. 

 

ACTION CONTRE LA FAIM DEMANDE A TOUS LES PAYS D’ASSURER QUE LA FAIM NE SOIT PAS UTILISEE COMME UNE ARME DE GUERRE ET DE REPONDRE AUX BESOINS EN FACILITANT L’ACCES ET L’AIDE HUMANITAIRE DANS TOUTES LES ZONES DE CONFLIT.

 

En Ukraine et dans les zones de conflit, Action contre la Faim demande aux belligérants de cesser les attaques contre les civils et les infrastructures essentielles à leur survie. Les Etats se doivent de déployer des efforts diplomatiques pour mettre fin aux hostilités en cours et de répondre à leurs conséquences humanitaires désastreuses, en facilitant l’accès humanitaire, notamment via l’application d’exemptions humanitaires aux régimes de sanctions.

 

 


Note aux rédactions : Action contre la Faim publiera un rapport sur l’impact des guerres et des conflits armés sur la situation alimentaire dans le monde le 24 mai 2023

 

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