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RTSQ6B93 (1)-min © REUTERS/Mohammed Al-Masri

Communiqués de presse

Territoire Palestinien Occupé

Action contre la Faim demande la protection des civils et un accès humanitaire immédiat à Gaza

Action contre la faim condamne le ciblage aveugle et incessant des infrastructures civiles et demande la protection immédiate des civils et l’accès en toute sécurité des biens et matériels humanitaires.

L’escalade de la guerre entre les groupes armés palestiniens et Israël donne lieu à des violations incontrôlées du droit humanitaire international de part et d’autre. Une crise humanitaire d’une ampleur apocalyptique se déroule sous nos yeux. Le blocus imposé et l’absence de couloirs humanitaires sûrs ont privé Gaza d’électricité. Cela affecte l’accès à l’eau, aux communications, à la nourriture, aux services de santé et aux besoins les plus élémentaires. Gaza est en train de sombrer dans l’obscurité.

Action contre la Faim a interrompu ses activités à Gaza et se concentre désormais sur la protection de ses équipes et de leurs familles, qui font partie des 2,2 millions de personnes vivant dans les quelque 360 kilomètres carrés qui constituent Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées au monde. Nos efforts pour leur trouver un refuge sûr se poursuivent, bien qu’avec les bombardements constants, de moins en moins de zones de Gaza peuvent être considérées comme sûres.

Notre personnel rapporte que les télécommunications, les écoles, les hôpitaux, les centres commerciaux, les universités, les immeubles résidentiels, les banques, les centres logistiques et les entrepôts commerciaux ont été pris pour cible. Tout cela dans une région où des milliers de maisons ont déjà été détruites ces dernières années.

On estime que près de 200 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza selon le Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations-Unies (OCHA), parce que leurs maisons se trouvent à l’intérieur ou à proximité des zones ciblées. Partir chercher refuge ailleurs était déjà difficile avant cette escalade et l’est encore plus aujourd’hui.  Tous les points de passage de la bande de Gaza sont fermés ou détruits, y compris le point de passage de Rafah avec l’Égypte, qui a été attaqué par Israël hier. Il n’y a pas d’échappatoire.

Le ciblage généralisé, délibéré et disproportionné de civils par quelque partie que ce soit est inacceptable, contraire au droit humanitaire international et à l’origine d’une crise humanitaire catastrophique et nous éloigne de toute perspective de solution à cette crise. Toutes les parties doivent immédiatement faire preuve de retenue et se conformer à leurs obligations juridiques internationales.

Punir collectivement les populations en détruisant les biens et les infrastructures essentiels pour répondre aux besoins de base, et en refusant aux civils l’accès à ces biens et infrastructures, est contraire au droit international humanitaire. Il est donc essentiel de faciliter à la fois le financement en temps voulu et l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’assainissement et aux services de santé qui sauvent des vies.  En 2018, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution historique 2417, qui condamne l’utilisation de la faim comme arme de guerre. En ces jours de blocus et de violence extrême, nous ne devons pas l’oublier.

Action contre la Faim demande également la levée des restrictions de circulation en Cisjordanie, qui empêchent les gens d’accéder aux services de base tels que la santé, l’éducation et les marchés. 

La protection du personnel humanitaire et de ses programmes contre toute forme de violence est essentielle pour protéger les civils. Action contre la Faim travaille dans le Territoire palestinien occupé depuis 2002 et nous avons ouvert un bureau à Gaza en 2005. Nous restons vigilants quant au moment où il sera possible de poursuivre en toute sécurité notre travail qui est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. Pour que cela soit possible, nous demandons à la communauté internationale et aux bailleurs de fonds d’éviter toute nouvelle déclaration inopportune appelant à réduire le financement des Palestiniens à un moment comme celui-ci. Nous sommes aux côtés de toutes les victimes du conflit.

 

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