Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
À la Une
Rassemblée pendant trois jours en atelier de renforcement de capacité en plaidoyer, la société civile ouest africaine a pris part à la conférence régionale ayant pour thème “Quelles réponses aux défis de la lutte contre la sous nutrition en Afrique de l’Ouest ?” tenue le 18 Juin à Dakar (Sénégal).
La conférence a réuni une centaine de participants venus de quatorze pays de l’Afrique de l’Ouest représentant divers groupes d’acteurs tels que les gouvernements, les nations unies, les bailleurs de fond, les institutions régionales, les instituts de recherche et les organisations de la société civile.
M. Dufils, Représentant Régional d’Action Contre la Faim (ACF) en Afrique de l’Ouest, a annoncé que cette conférence n’avait pas comme ambition de définir une feuille de route ou d’énumérer des engagements supplémentaires, mais qu’elle était plutôt une occasion de pouvoir réunir des groupes d’acteurs clés impliqués dans la lutte contre la sous-nutrition en Afrique de l’Ouest afin de mener un travail participatif de réflexion collective autour de la situation nutritionnelle actuelle par rapport aux progrès réalisés et aux défis restant à relever, mais aussi pour partager les connaissances et les bonnes pratiques en matière d’approche intégrée multisectorielle.
En introduction de la conférence, Messieurs Zagré et Ag Bendech, respectivement de l’UNICEF et de la FAO, ont fait le point sur la situation courante de la sous-nutrition en précisant que malgré une certaine diminution de la prévalence depuis les 25 dernières années, le nombre d’enfants affectés n’a cessé d’augmenter, et qu’il était impératif d’accélérer les efforts pour permettre aux femmes et aux enfants d’avoir accès à une bonne alimentation en quantité et en qualité, et de mobiliser des ressources en dehors du secteur de la santé pour financer des interventions sensibles à la nutrition.
M. Taoko de la FAO, qui soutient directement l’Initiative Faim Zero de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a ensuite abordé la question de la cohérence entre les initiatives régionales et globales, et a plaidé pour une coordination plus efficace et une meilleure synergie pour parvenir à éradiquer la sous-nutrition à l’horizon 2025 en Afrique de l’Ouest. Sur la même question, les présentations de Edwyn Shiell du Scaling Up Nutrition (SUN) et de Sophie Cowppli-Bony du REACH (Renew Effort Against Child Hunger and Undernutrition) ont permis de comprendre les efforts qui sont entrepris pour coordonner les politiques et programmes de lutte contre la faim et la sous-nutrition. En effet, par le biais de ses points focaux, le mouvement SUN met en place des plateformes multi acteurs pour harmoniser et coordonner les actions des différents secteurs, et veiller à l’alignement et à l’intégration des actions et meilleures pratiques à travers les secteurs et les politiques nationales. Le REACH, opérationnel dans huit pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, supporte le SUN au niveau pays et apporte un soutien technique pour renforcer la bonne gouvernance dans la coordination des interventions liées à la nutrition. Jan Eijkenaar, de la Commission Européenne pour l’Aide Humanitaire (ECHO), a rappelé la feuille de route adoptée et les actions entreprises au sein de l’Alliance globale pour la résilience (AGIR) afin de bâtir des sociétés aux fondations plus solides à travers des politiques et programmes de portée durable qui mettent fin aux cycles de crises alimentaires et nutritionnelles.
Pour répondre au défi de l’approche multisectorielle dans la lutte contre la sous-nutrition, ACF, par son bureau régional a partagé les recommandations de son rapport d’étude intitulée ‘‘Intégration des indicateurs et objectifs nutritionnels dans les politiques des secteurs contributeurs en Afrique de l’Ouest’’ présentées par Henri Leturque de l’IRAM et résumées ainsi :
Des leçons apprises de l’approche multisectorielle au Sénégal ont été partagées par M. Ka, responsable de la Cellule de Lutte contre la Malnutrition, alors que l’Honorable député, Dr Mbayang Dione, a souligné les efforts entrepris par la Commission Santé de l’Assemblée Nationale sénégalaise pour veiller à l’intégration et au suivi des lignes budgétaires allouées à la nutrition dans les ministères contributeurs.
L’intégration de la nutrition dans les programmes a ensuite été discutée. Elodie Becquey de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) a, dans un premier lieu, rappelé l’historique des interventions multisectorielles promues par le Lancet, puis Blanche Mattern, d’ACF a exposé la méthodologie ‘‘Link NCA’’ qui permet une bonne compréhension des causes multiples et interconnectées de la sous nutrition ; ce qui concourt à une meilleure programmation multisectorielle.
Christophe Breyne de la FAO a ensuite relevé les liens forts qui existent entre l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle puis a retracé le processus d’intégration de la nutrition dans les programmes agricoles. Enfin, Nita Dalmiya de l’UNICEF a partagé l’expérience de l’organisation mondiale pour les enfants pour intégrer pleinement la nutrition dans sa programmation multisectorielle.
Le dernier panel s’est porté sur le défi du financement de la nutrition en réunissant des représentants de la Commission Européenne au Sénégal, du bureau Sahel de l’Agence Américaine pour le Développement International, de l’Ambassade du Canada et de la coopération Espagnole. Les bailleurs de fonds ont exposé les efforts financiers qu’ils consentent dans la lutte pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région et particulièrement au Sénégal, tout en rappelant l’importance de la dimension multisectorielle mais aussi sa complexité à être mise en œuvre, suivie, puis comptabilisée. Anna Ropers Bergeot, de la Commission Européenne, a notamment rappelé l’engagement de l’Union Européenne à mobiliser 1.5 milliard d’Euros pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle (2014-20) dans la région, alors que Thibaut Williams de l’USAID, a pour sa part présenté l’approche intégrée de l’agence américaine dans une bande sahélienne spécifique au Niger et au Burkina Faso.
Ce fut l’occasion pour la société civile de lancer un appel aux partenaires financiers présents pour qu’ils :
Cette conférence a pu se tenir grâce à l’initiative d’Action contre la Faim (ACF), en partenariat avec l’UNICEF et le mouvement SUN-société civile, et avec le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), de la Coopération suédoise pour le développement international (ASDI) et du Département pour le Développement International du gouvernement britannique (DFID).
————————————————————————————————————
Facilitatrice : Patricia Hoorelbeke, Specialiste Nutrition, UNICEF
Panel 2.1 : Intégration de la nutrition dans les politiques sectorielles
Facilitateur : Banda Ndiaye, Directeur Régional Adjoint pour l’Afrique, Micronutrient Initiative
Panel 2.2.: Intégration de la nutrition dans les programmes sectoriels
Facilitatrice : Elodie Becquey, Chercheur, Division Santé et Nutrition, IFPRI
Facilitateur : Edwyn Shiell, Conseiller Stratégie et Politique, Secrétariat du SUN
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…