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Le risque d’intensification de l’insécurité alimentaire, de sous-nutrition et d’épidémies augmente alors que des milliers de personnes sont déplacées par des inondations meurtrières
Depuis plusieurs semaines, de fortes pluies et de graves inondations sévissent au Kenya. Les rivières débordent et les crues engendrent des décès, des déplacements et de nombreux dégâts matériels au niveau des cultures, des routes, des habitations et d’autres infrastructures importantes. Les pluies font suite à une grave sécheresse qui a touché plus de quatre millions de Kenyans, dont beaucoup ont été plongés dans l’insécurité alimentaire et la pauvreté et ne s’en sont pas encore remis.
Selon les derniers rapports, à ce jour au Kenya, les inondations ont fait 33 morts et affecté 281 880 personnes. Plus de 121 505 personnes ont été déplacées et plus de 7 600 bêtes sont mortes.
Selon les prévisions météorologiques, la pluie continuera de frapper le pays dans les cinq prochains jours, ce qui mettra de nombreuses familles supplémentaires en danger. Des avertissements sont envoyés aux communautés à haut risque afin qu’elles se préparent à évacuer via les médias et les réseaux sociaux, les systèmes de distribution sonore et les agents de santé communautaires bénévoles.
Dans cette situation de crise humanitaire, le gouvernement kenyan peine à réagir et à répondre à l’augmentation des besoins. Les communautés inondées ont de toute urgence besoin de nourriture, d’eau, de services d’assainissement et d’hygiène, d’abris et d’autres ressources pour mener à bien les opérations de sauvetage et venir en aide aux personnes déplacées par les inondations. Action contre la Faim intervient actuellement dans les comtés de Mandera et d’Isiolo, qui font partie des régions les plus durement touchées du pays.
Dans le nord-est du Kenya, à la frontière avec la Somalie, la majeure partie du comté de Mandera a été inondée après que la rivière Dawa est sortie de son lit, affectant 34 845 foyers. Plus de 9 400 agriculteurs ont été touchés par les inondations, qui ont submergé plus de 10 300 hectares de terres agricoles, tué 2 621 bêtes et détruit des cultures dont à la fois la population et les animaux dépendent. À ce jour, sept personnes ont péri dans les inondations à Mandera, et des cas de violence sexiste ont été signalés chez les personnes déplacées.
Les systèmes d’approvisionnement en eau du comté de Mandera ont été gravement endommagés : 48 réservoirs ont débordé et 1 617 puits ont été submergés. De plus, 33 établissements de santé et 3 225 latrines ont été inondées. Le comté de Mandera est déjà confronté à une épidémie de rougeole, et les autorités craignent que cette maladie se propage désormais encore plus rapidement parmi la population et le bétail.
L’économie locale aussi souffre des inondations : les établissements de 386 petites ou moyennes entreprises ont été touchés, et un marché local très important a été contraint de fermer ses portes. Les routes ont été emportées par les eaux, privant les communautés d’un approvisionnement en nourriture vital et faisant monter en flèche les prix du peu de provisions qu’il reste. De fortes pluies sont prévues dans le comté de Mandera jusqu’à fin janvier 2024, et la situation devrait encore se détériorer.
Dans le comté d’Isiolo, au centre du Kenya, plus de 64 000 personnes ont été affectées par les inondations, et des centaines d’entre elles ont été déplacées. La rivière Ewaso Ng’iro a débordé, détruisant les routes et coupant des villages entiers des marchés, des fournitures médicales et d’autres services essentiels. Les maisons, les fermes et les sources d’eau ont également été dévastées, exposant de nombreuses familles à la faim et aux maladies d’origine hydrique.
« La route qui mène au village de Bassa est impraticable depuis deux semaines. Il y a très peu à manger, et le peu qu’il y a coûte très cher. Le marché manque d’aliments de base tels que la farine de maïs et le riz. De nombreux enfants souffrent de diarrhée. Nous avons besoin de nourriture et de médicaments en urgence, même si pour cela, il faudra peut-être passer par un service aérien. » – Un dirigeant religieux du village de Bassa.
Dans le sous-comté de Merti à Isiolo, 10 centimètres de pluie sont tombés en une seule nuit, et ces fortes averses ont déplacé plus de 3 500 personnes. Le système d’approvisionnement en eau de la capitale de Merti a été détruit par les inondations, tout comme des centaines de latrines. En conséquence, les cas de diarrhée augmentent chez les enfants de moins de cinq ans, et un enfant serait déjà mort de déshydratation. De plus en plus de personnes buvant de l’eau contaminée pour survivre, cette situation risque de s’aggraver.
« Toutes les maisons et toilettes du village ont été détruites, y compris celles de personnes âgées », déclare l’un des chefs du village de Shauri Yako. « Nous vivons dans les toilettes. L’eau qui coule dans nos maisons est mélangée aux excréments humains. »
Pour répondre aux inondations à Mandera et à Isiolo, Action contre la Faim distribue de l’eau et des produits d’assainissement et d’hygiène, aide à décontaminer l’eau et à reconstruire les latrines, fournit des kits de prévention du choléra aux points chauds et distribue des matelas, des moustiquaires et des bâches qui servent d’abris temporaires aux familles déplacées par les inondations.
Nous souhaitons à présent intensifier notre intervention pour aider les familles le plus touchées par les inondations, et nous demandons aux bailleurs de fonds de renforcer leur soutien aux communautés touchées. En plus de soutenir la coordination entre le gouvernement et les agences humanitaires, notre intervention comprend :
Kenya
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