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À la Une
L’Ouganda est l’un des pays qui accueille le plus de réfugiés au monde. Plus de 1,5 million de réfugiés ont traversé la frontière en quête de sécurité et de soutien.
La plupart d’entre eux viennent du Soudan du Sud, pays prisonnier d’un cycle de violence et de troubles civils depuis plus d’une décennie. La plupart des réfugiés qui traversent la frontière ougandaise ne savent rien du pays qui les attend.
Au cours de ces dernières années, l’économie ougandaise a été mise à rude épreuve, en particulier en raison des répercussions économiques de la pandémie de COVID-19, des sécheresses prolongées et de la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant due à la guerre en Ukraine. C’est l’un des pays les plus pauvres du monde, 8,3 millions de personnes (soit près d’un cinquième de la population) étant considérées comme « pauvres », et plus de 60 % de la population ayant des problèmes financiers (et ce, même avant la pandémie).
Malgré leurs faibles revenus, les Ougandais font preuve de résilience chaque jour. Action contre la Faim et ses partenaires facilitent l’accès à des activités génératrices de revenus et aident les Ougandais à lancer leur propre entreprise. Les initiatives de renforcement des moyens d’existence menées par Action contre la Faim aident des milliers de villageois à accéder à un revenu, ce qui améliore leur sécurité alimentaire et leur permet d’éviter une sous-nutrition dangereuse. Le programme a touché près de 24 000 personnes directement et 120 000 personnes indirectement depuis son lancement en 2019. Beaucoup, comme Achille Emmanuel, ont tiré parti des leçons apprises pour lancer leur propre entreprise.
Achille a participé à un programme de stages destiné aux jeunes entrepreneurs. Il a ainsi pu réaliser son rêve, qui était d’ouvrir son propre salon de coiffure à Arua-Terego, un district du nord du pays. Grâce au kit de démarrage d’Action contre la Faim, son entreprise est désormais florissante.
« J’ai pu acheter deux nouvelles tondeuses et un panneau solaire », dit-il. « En plus de cela, j’ai acheté une parcelle dans le quartier commercial, où je prévois de construire une structure qui accueillera mon salon de coiffure et mon centre de formation. »
Aujourd’hui, Achille transmet ses compétences à d’autres jeunes de son village. Il forme actuellement six jeunes de sa communauté. Il vise désormais encore plus haut et rêve d’agrandir son école afin de transmettre ses compétences à d’autres jeunes réfugiés comme lui.
« Mes bénéfices m’ont permis de louer trois hectares de terre et d’y planter du manioc, du maïs et des haricots, ce qui a amélioré ma sécurité alimentaire. Je peux désormais manger pendant que je travaille. Jamais je n’aurais pensé avoir un jour une entreprise aussi rentable », déclare Achille. « Les compétences et les biens que j’ai acquis me permettront de subvenir aux besoins de ma famille pendant toute ma vie. »
Le projet d’activités génératrices de revenus est simple. Les villageois, qu’il s’agisse de réfugiés ou de membres des communautés d’accueil, sont identifiés et mis en correspondance en fonction de leurs préférences en matière de génération de revenus et de leurs compétences personnelles. Ensuite, ils reçoivent une subvention et un kit de démarrage pour lancer leur propre entreprise. Leurs activités vont de la couture à la cuisine, en passant par la coiffure et la vente de produits et de vêtements.
Plus de 120 000 $ de subventions de démarrage ont été investis dans ce projet. Après avoir suivi une formation technique et en gestion d’entreprise, plus de 1 000 personnes ont créé un projet d’entreprise et utilisé cet argent pour y donner vie.
« Avant de recevoir l’argent [du projet], j’ai suivi une formation », explique Mansur Ida, cuisinier dans le district d’Adjumani. « L’une des formations était axée sur la comptabilité. Avant, je ne dirigeais qu’une seule entreprise. Grâce à la subvention de démarrage et à la formation, j’ai pu en créer trois. »
Les autres villageois bénéficient eux aussi de la formation de Mansur. « Avant, je n’employais personne », explique-t-il. « Maintenant, j’emploie plusieurs personnes, ce qui est un véritable plus pour ma communauté. »
Esther Tumaru n’aurait jamais pensé pouvoir arriver là où elle en est aujourd’hui. Elle enseigne la couture dans le camp de réfugiés d’Imvepi, et son entreprise est en plein essor. En décembre 2021, elle a reçu une petite subvention qu’elle a utilisée pour acheter des « kitenges », un type de robe africaine traditionnelle, et des vêtements d’occasion. Son entreprise a tout de suite décollé, et elle enseigne désormais la couture à des dizaines de jeunes.
« Je vais ouvrir ma propre école et encourager les villageois à venir en apprendre davantage sur la couture et sur l’entrepreneuriat », déclare-t-elle.
Pour la première fois depuis des années, les agriculteurs du nord de l’Ouganda sont en train de récupérer leurs moyens d’existence, et les réfugiés ont la possibilité d’en créer et d’en maintenir de nouveaux dans leur pays d’accueil.
« L’une de nos plus grandes victoires a été de leur avoir redonné espoir », déclare Charles Wabwire, l’un des coordinateurs du projet. « Mais aussi le désir de se battre, d’aller de l’avant et de devenir autonomes, ainsi que la volonté d’assumer leurs propres responsabilités. »
À propos du projet
Le projet RISE (réponse à la demande croissante de services gouvernementaux et création d’opportunités économiques en Ouganda) du Fonds d’urgence de l’Union européenne, organisé par un consortium d’organisations à but non lucratif et dirigé par Action contre la Faim, a lancé le modèle optimisé d’utilisation des terres dans plusieurs villages en Ouganda. Les partenaires d’Action contre la Faim comprennent le Norwegian Refugee Council (NRC), Welthungerhilfe (WHH), PALM Corps et les communautés locales des districts d’Arua, d’Adjumani et de Yumbe dans le Nil occidental, au nord de l’Ouganda. Depuis 2019, le projet RISE du Fonds d’urgence de l’Union européenne a amélioré la vie de près de 150 000 réfugiés et membres de leurs communautés d’accueil.
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