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À la Une
Le 6 août 2006, les équipes d’Action contre la Faim au Sri Lanka retrouvaient les corps sans vie de 17 de leurs collaborateurs. 6 mois après ce drame sans précédent dans l’histoire humanitaire, Action contre la Faim fait le point.
Où en est l’enquête?
Depuis 6 mois, suite au massacre de Muttur, Action contre la Faim se mobilise tant au Sri Lanka que dans le monde entier pour que la vérité soit faite et les responsables jugés et punis. Fait rare concernant les violations des Droits de l’Homme, une enquête a été ouverte auprès de la justice sri-lankaise. Dans le cadre de cette enquête, deux audiences se sont tenues au mois de novembre au cours desquelles les rapports d’autopsies ont été transmis au Juge en charge de l’instruction. Des corps étrangers retrouvés à l’intérieur des victimes lors d’une autopsie conduite en présence d’un observateur australien ont également été remis sous scellés au magistrat. Ce dernier doit maintenant fixer une date pour un examen balistique de ces éléments qui devrait être mené par des experts sri lankais en présence d’observateurs australiens.
Dans le même temps, et sous l’impulsion du Président de la République sri lankaise, M. Mahinda Rajapakse, une Commission d’enquête officielle composée de 8 personnalités sri lankaises et 12 observateurs internationaux est en train de voir le jour. La commission est chargée de faire la lumière sur les 15violations des droits humains les plus flagrantes commises au Sri Lanka depuis août 2005 – dont le massacre de Muttur envers les personnes d’Action contre la Faim. Les travaux devraient commencer mi-février.
L’absence de protection des témoins dommageable pour l’issue de l’enquête
Un certain nombre d’éléments de preuves ont au fur et à mesure été portés à la connaissance de la Cour (rapports d’autopsie, enquête balistique, ). Mais après plusieurs mois de procédure, aucune piste crédible pour l’identification des coupables n’a été avancée. Cela s’explique notamment par l’absence de témoignages de potentiels témoins. Le droit sri-lankais est ainsi conçu, que même en présence de témoins, ces derniers ne sont en aucun cas incités à témoigner en toute sécurité car il ne leur est alloué aucun système de protection. Ce constat normatif est, hélas, dommageable pour l’issue de l’enquête.
De la même manière, si la mise en place de la commission présidentielle constitue une opportunité à saisir pour découvrir la vérité, il faut que les enquêteurs soient en mesure d’auditionner de potentiels témoins. Dans ce cas de figure également, la protection des témoins représente un préalable indispensable.
Action contre la Faim s’interroge aujourd’hui sur les possibilités réelles de faire toute la lumière sur le massacre de Muttur sans un système de protection bien défini. Dans tous les cas, 6 mois après, l’association reste mobilisée et fermement décidée à obtenir la vérité.
A lire également : le dossier de Presse « Muttur : 6 mois après le drame, où en est-on ? »
Contact Presse : Lucile Grosjean – Communication Officer in Colombo : +94 77 320 65 23
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