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10.04.2024 - © Caleb Taryanouba pour Action contre la Faim (2)-min © Caleb Taryanouba pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

Tchad

Des besoins croissants et une réponse humanitaire sous-financée

Mais au Tchad, l’insécurité alimentaire est forte et l’aide humanitaire insuffisante sur tout le territoire. Pour Action contre la Faim il est urgent de renforcer la réponse humanitaire dans l’ensemble du pays à l’approche de la période de soudure.

3,4 millions de personnes se trouvent actuellement en situation critique d’insécurité alimentaire au Tchad. Le nombre de cas de malnutrition aigüe sévère attendu entre octobre 2023 et septembre 2024 s’élève à près de 480 000 enfants. Soit environ 15% de plus que l’an passé. Les provinces d’accueil de l’Est du Tchad, notamment le Sila et le Ouaddaï, font partie des zones très vulnérables du pays avec un faible accès aux services de base et l’arrivée des réfugiés exacerbe drastiquement les besoins.

« 88% des réfugiés sont des femmes et des enfants. Dans le seul camp de Zabout, le taux de malnutrition aigüe sévère chez les enfants de moins de 5 ans est de 1,9%. Un chiffre alarmant quand on sait que le seuil d’urgence déterminé par l’OMS est de 2%. Mais le Tchad est en train de vivre une crise humanitaire très importante sur l’ensemble de son territoire » alerte Henri-Noël Tatangang, directeur pays d’Action contre la Faim au Tchad.

A partir du mois de mai, la situation humanitaire risque de se dégrader encore davantage. L’arrivée de la saison des pluies et de la période de soudure vont accroître les besoins et dans le même temps rendre l’accès aux populations vulnérables beaucoup plus complexe sur tout le territoire.

Par ailleurs, la fin d’un certain nombre d’activités de partenaires humanitaires, par manque de financement, risque de compromettre une partie de la réponse humanitaire et notamment les distributions alimentaires. A ce jour, le plan de réponse humanitaire sur l’ensemble du pays n’est financé qu’à hauteur de 4,5%.

« Pour Action contre la Faim, il est urgent que les bailleurs de fonds garantissent un financement durable de la réponse humanitaire et notamment des distributions alimentaires sur l’ensemble du territoire tchadien, afin de soutenir les populations les plus vulnérables à travers tout le pays » explique Henri-Noël Tatangang.

Action contre la Faim est engagée au Tchad depuis 1981, à N’Djamena et dans les provinces de Logone Oriental, du Lac, du Bahr El gazal, du Kanem, du Ouaddai et du Sila notamment au travers de projets en nutrition, santé, santé mentale et soutien psychosocial, eau, hygiène, assainissement, sécurité alimentaire et moyens d’existence. Au total 771 259 personnes ont bénéficié de ces programmes à travers le pays en 2023.

 

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