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À la Une
Action Contre la Faim souhaite d’abord remercier le gouvernement français et toutes les sociétés civiles qui ont travaillé de concert pour accueillir le prochain sommet Nutrition for Growth (N4G) à Paris, les 27 et 28 mars 2025.
Le N4G est un moment d’engagement où les gouvernements, les bailleurs et les sociétés civiles du monde entier s’engagent pour lutter plus efficacement contre la malnutrition et y mettre fin.
En 2025, la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition et les cibles mondiales de l’Organisation mondiale de la Santé arrivent à échéance. Pourtant, il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030. Dans le monde, 2,4 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation adéquate, suffisante et saine, parmi lesquelles les petits agriculteurs, les populations rurales, les femmes et les jeunes filles sont touchés de manière disproportionnée. Chez les enfants, qui sont les plus vulnérables et les plus touchés, un sur cinq présente un retard de croissance avec des conséquences irréversibles sur le développement, et environ 45 millions sont émaciés.
Dans ce contexte, le Sommet N4G en France offre une opportunité de remettre de la lumière sur une problématique majeure de notre temps, à la croisée des chemins des politiques de développement. La sécurité nutritionnelle doit être au cœur de notre action pour un monde plus durable et plus juste.
Action Contre la Faim invite le gouvernement français et le Secrétaire général du Sommet Brieuc Pont, à saisir l’occasion du sommet N4G à Paris pour inscrire la sécurité nutritionnelle comme un pilier fondamental de l’agenda 2030 des Nations unies et des politiques de développement en tenant compte de ses causes profondes : lutter contre la malnutrition c’est oeuvrer pour la justice économique et sociale, l’accès universel à des services essentiels comme l’eau, la santé et l’éducation, l’égalité des genres, la préservation du climat et de la biodiversité et plus que jamais, la paix.
Il faudra aussi assumer le fait qu’au delà d’une source de financement, les multinationales, notamment de l’agro-industrie, portent des intérêts économiques et politiques qui sont à la source de nombreuses causes de la malnutrition (dégradation de l’environnement, utilisation de produit nocifs pour la santé publique, formatage des systèmes alimentaires) et qui ne répondent pas aux besoins des populations et des écosystèmes. Le N4G doit être une opportunité à ne pas manquer pour obtenir des avancées sur la régulation de ces multinationales et la mise en place de cadres réglementaires stricts, favorisant l’émergence de systèmes alimentaires durables qui permettent à toutes et tous d’avoir accès à une alimentation saine, nutritive, abordable et locale d’ici à 2030.
Enfin, parce que l’annonce des coupes budgétaires de l’aide publique au développement française représente un signal inquiétant, nous appelons le gouvernement français à respecter la parole du président de la république Emmanuel Macron qui, lors du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier appelait de ses voeux à un sursaut et à “accepter de dépenser plus”. La France, en tant qu’hôtesse d’un sommet majeur sur la malnutrition, doit fédérer autour d’elle en montrant l’exemple.