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Témoignages

Une intervention d’urgence, ça se prépare comment ? Comprendre les coulisses des opérations

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Question : Vous avez fait partir cette nuit un fret de 12 tonnes. Comment la décision a-t-elle été prise et comment avez-vous élaboré le chargement ?
Gaétan BOMMEL :
« A l’origine de tout envoi d’urgence, il y a la mise en évidence par nos équipes sur le terrain des besoins des populations : quelles sont les priorités ? Ce sont nos spécialistes en eau, en assainissement, en nutrition ou encore en sécurité alimentaire qui évaluent la situation, mais aussi son évolution probable. Puis ils identifient et quantifient le matériel à envoyer. Vient ensuite l’étape de la validation par le siège du déblocage d’une enveloppe financière. C’est le « feu vert » qui permet de lancer l’opération. Les fonds privés d’Action contre la Faim revêtent alors une importance primordiale : c’est cette réserve qui nous permet de mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour intervenir en urgence».

 

Question :
D’où vient le matériel que vous envoyez sur les missions d’urgence?

 

Gaétan BOMMEL :
« Nous avons deux stocks d’urgence. L’un est situé à Lyon – c’est de là qu’est parti le fret cette nuit – et l’autre à Dubaï, une localisation stratégique puisqu’elle permet d’approvisionner plus rapidement l’Est de l’Afrique mais également l’Asie. Concrètement, ce sont d’énormes entrepôts dans les zones aéroportuaires : dans le cas de Lyon, ils sont situés à 200 mètres des pistes. Ces stocks sont mobilisables très rapidement dès que le contrat est signé pour l’envoi d’un fret. Cette fois-ci, il s’est écoulé 24 heures entre la décision de l’envoi et la signature du contrat avec une compagnie aérienne. Ca a été plus long que d’habitude car il était difficile de trouver un avion disponible. Habituellement, c’est plutôt réglé dans les douze heures ».

 

Question :
Sur le plan technique, à quoi faut-il penser lorsque l’on prépare un envoi d’urgence ?

 

Gaétan BOMMEL :
« Chaque étape de l’envoi doit être pensée dans tous ses aspects techniques, depuis le chargement de l’avion jusqu’au moment où l’on entreposera les denrées à l’arrivée.

 

Il faut penser « R.H » en s’assurant que l’on dispose d’un nombre suffisant d’employés à l’aéroport de départ comme d’arrivée, pour charger et décharger le matériel, mais aussi de logisticiens pour assurer le bon déroulement de l’opération. Il faut penser « sécurité » en cherchant des entrepôts de stockage sécurisés. Il faut penser « gestion des imprévus » en affrétant les avions à destination d’aéroports qui ne risquent pas d’être paralysés. Dans la situation actuelle, par exemple, c’est ce qui nous a poussés à faire atterrir l’appareil sur le petit aéroport de Man à l’Ouest du pays, et non à Abidjan. Pourquoi ? Parce qu’il était essentiel d’acheminer le matériel au plus près des bénéficiaires, les transports à l’intérieur du pays restant incertains. Pourtant, ce choix nous a imposé des difficultés logistiques particulières. Par exemple, la piste ne fait que 2 kilomètres de long, ce qui ne permet pas de faire atterrir de gros porteurs et limite le poids de la cargaison. L’avion que nous faisons partir peut théoriquement transporter 18 tonnes de matériel mais compte tenu de la longueur limitée de la piste, nous n’avons pu le charger qu’à hauteur de 12 tonnes».

 

Question :
Selon vous, les trois qualités pour gérer efficacement ce type d’opération ?

 

Gaétan BOMMEL : « De l’anticipation au niveau de la préparation des stocks, d’une part; des contacts et prestataires réactifs – notamment au niveau des transitaires et prestataires de stocks– d’autre part… et, enfin, une bonne motivation des équipes à tous les niveaux, équipes sièges et équipes terrains, du déchargement des palettes à la prise de décision! »

IMPORTANT
A L’ATTENTION DES JOURNALISTES

 

• La chargée de communication de l’équipe d’urgence d’ACF vient d’arriver en Côte d’Ivoire. Elle sera disponible pour témoigner de la situation dans l’ouest du pays.
• Des vidéos sont également consultables sur notre site www.actioncontrelafaim.org.

 

Pour des interviews, témoignages, n’hésitez pas à nous contacter :
Christina Lionnet 01.43.35.82.37 clionnet@actioncontrelafaim.org
ou Julia Belusa 01.43.35.82.22 jbelusa@actioncontrelafaim.org.
Urgences et jours fériés : 06.70.01.58.43

 

 

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