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Publication
La prévalence de l’insécurité alimentaire en France a été estimée à 8 millions de personnes en 2015.
Le système d’aide alimentaire actuel, majoritairement basé sur des aides matérielles sous forme de produits alimentaires, a montré de nombreuses failles structurelles et ne peut à lui seul prévenir et lutter contre l’insécurité alimentaire. Une réflexion sur l’évolution de l’aide alimentaire et des politiques et actions garantissant l’accès à l’alimentation est portée par de nombreux·ses acteur·ices associatif·ves et encouragée au niveau institutionnel. Les interventions de transferts monétaires qui consistent en la distribution directe d’un moyen de paiement apparaissent comme une solution intéressante parmi les approches alternatives ou complémentaires à l’aide alimentaire matérielle.
Cependant, il n’existe que très peu d’études ayant évalué l’acceptabilité et l’impact d’un transfert monétaire dans un contexte français par des approches de recherche interventionnelle permettant d’en mesurer l’efficacité. Le projet « Passerelle » mis en œuvre à Montreuil par Action contre la Faim (ACF) en partenariat avec la Fondation de l’Armée du Salut (FADS), consiste à proposer un transfert monétaire pendant 4 mois et une orientation sociale individualisée à 200 ménages fragilisés par la crise du Covid-19 et identifié par des acteurs de proximité. Le projet a fait l’objet d’un dispositif de suivi-évaluation complet, avec une approche comparative entre différentes modalités de transfert monétaire. Le soutien d’une unité de recherche interdisciplinaire (UMR MoISA — INRAE) comme partenaire de recherche a également permis de tester la faisabilité d’une évaluation des impacts d’un tel projet sur la sécurité alimentaire et le bien-être des ménages.
Les résultats du projet, documentés sur deux phases opérationnelles dont les résultats ont été compilés, suggèrent assez nettement une amélioration de la sécurité alimentaire et du bien-être des ménages comme effet de l’intervention. Le travail d’information et d’orientation individualisée apporté par l’équipe sociale du projet a permis de renforcer la connaissance des personnes envers leurs droits, et de les remettre en confiance pour engager les différentes démarches adaptées à leurs besoins (prime d’activité, mutuelle, offre de solidarité transport, constitution de dossier retraite…). Les effets du projet ont été mesurés par des indicateurs de sécurité alimentaire et de bien-être, dont la stabilisation est variable dès la fin de l’assistance.
Ces résultats invitent à :
Ce projet permet aussi d’alimenter les réflexions actuelles sur les actions de prévention de l’insécurité alimentaire en France et pour des politiques publiques garantissant l’accès de tous·tes à une alimentation de qualité, suffisante, durable et choisie, comme détaillé dans la partie recommandations du présent rapport. Dans une perspective de recherche interventionnelle, il apporte des éléments utiles à la construction d’une future phase de recherche et d’évaluation de plus grande ampleur, afin de confirmer ces résultats et de mesurer l’efficacité de ce type de dispositif.
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