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- Mission France - Avril 2020 © Adrienne Surprenant pour Action contre la Faim

Publication

santé mental

Colonialité et intersectionnalité en santé mentale : une exigence mobilisatrice

Le secteur Santé mentale et soutien psychosocial est largement tombé sous la coupe de la logique néolibérale en déclinant ses concepts et ses standards. Emporté dans un double mouvement d’uniformisation et d’expansion, il doit intégrer d’autres méthodes et pratiques permettant aux individus de se relever.

Dans de nombreuses régions du monde, le parcours de soins en santé mentale constitue un véritable métissage thérapeutique, au sens que donnent François Laplantine et Alexis Nous à la notion de métissage, soit le produit d’un assemblage et d’une articulation qui parviennent à enchevêtrer des éléments différents en les transformant sans les dissoudre. Centres de santé mentale communautaires, institutions psychiatriques, guérisseurs traditionnels, devins ou diverses thérapies encadrées par des pratiques religieuses (cultes musulmans, exorcismes catholiques, camps de prière pentecôtistes…), ou encore associations de personnes concernées revendiquant leur droit à vivre sans traitement pharmacologique, professionnels libéraux pratiquant des psychothérapies dites « brèves et évolutives », etc. Nous pouvons ainsi observer une myriade de leviers soignants, culturels et sociaux présents dans l’environnement des personnes en situation de trouble.

Dans ce contexte, les organisations non gouvernementales internationales (ONGI) sont amenées à repenser la manière dont elles peuvent concevoir la réponse humanitaire, notamment en collaborant mieux avec l’ensemble des acteurs locaux, organisations de la société civile ou institutions publiques locales. Dans le champ de la santé mentale, comme dans d’autres, ces partenaires expriment en effet une volonté croissante d’autonomie dans la gestion des actions qui les concernent. Depuis le Sommet humanitaire mondial de 2016, les ONGI appellent ce besoin de transformation de la posture partenariale « l’agenda de la localisation de l’aide humanitaire »

 

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