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Une pauvreté endémique, un faible et inégal développement des infrastructures, des conflits ethniques persistants, une exposition aux risques naturels : voilà autant de facteurs qui expliquent le retard de la Birmanie en matière de développement humain.
Si les Nations Unies, dans leur rapport sur les Objectifsdu Millénaire pour le développement, font état d’une diminution de la pauvreté, celle-ci reste extrêmement élevée, touchant 26% de la population en 2010 (contre 32% en 2005). La pauvreté rurale est encore plus répandue que celle des milieux urbains, avec des taux de 27% et 18% respectivement en 2010, atteignant même 73% dans l’Etat du Chin et 44% dans celui de l’Arakan.
Très disparates entre villes et campagnes, le développement l’est aussi en fonction des régions. Ces disparités sont visibles notamment sur le plan alimentaire. Alors que le delta de l’ Ayeyarwady est couvert de rizières, des Etats comme l’Arakan ou le Chin, enclavé et montagneux, font figure de parents pauvres du pays. En 2010, une enquête nutritionnelle menée dans le Nord de l’Etat de l’Arakan faisait apparaître un taux de malnutrition aiguë de 19,5%. Un taux alarmant, qui dépasse le seuil d’urgence de 15% retenu par l’OMS. Ici, plusieurs facteurs se combinent pour générer des problèmes aigus de malnutrition : des ressources alimentaires insuffisantes, un accès limité aux structures de santé ainsi que des habitudes ou connaissances inappropriées en termes de pratiques alimentaires. Les rendements limités de la production agricole s’expliquent par des facteurs naturels (précipitations irrégulières), l’accès limité à la terre (qui rend les foyers dépendants des marchés) et le coût élevé des intrants agricoles. Les inégalités dont sont victimes certaines populations favorisent également la sous-nutrition.
Quand les rats s’y mettent…
Ces dernières années, entre 2007 et 2010, l’Etat du Chin a été affecté par un autre fléau : des invasions récurrentes de rats. En cause : la floraison exceptionnelle de certaines variétés de bambou qui ne donnent normalement fleurs et fruits que tous les cinquante ans. Une nourriture particulièrement appréciée par les rongeurs, qui se multiplient alors à vitesse grand V… Une fois cette manne épuisée, les rats se tournent vers les greniers. Entre 2007 et 2010, des invasions répétées de rats ont détruit trois récoltes consécutives, détruisant 50 à 70% des stocks des villages, dans la partie Sud de l’Etat du Chin.