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Press release
Les températures plus élevées enregistrées jusqu’à présent cet hiver et l’absence notable de chutes de neige sont des signes inquiétants de l’aggravation des conditions climatiques et de la sécheresse.
Le pays n’a pratiquement pas reçu de neige cet hiver, ce qui fait craindre que les pénuries d’eau se poursuivent après trois années continues de sécheresse. Si cette situation perdure, elle aggravera les crises humanitaires et de développement en cours en Afghanistan.
Les enfants et les familles vulnérables qui dépendent de l’agriculture de subsistance seront très affectés par l’absence de pluie et de neige. L’Afghanistan est l’un des pays les plus vulnérables aux effets de la crise climatique et connaît actuellement sa pire sécheresse depuis 30 ans. Quelque 25 provinces sur 34 souffrent d’une sécheresse grave ou catastrophique, affectant plus de la moitié de la population.
Selon les estimations internationales, 7,8 millions d’enfants n’auront pas assez à manger en 2024. Si les conditions de sécheresse se poursuivent en 2024, la vie des enfants continuera d’être menacée, car les récoltes pourraient à nouveau être mauvaises. Le manque de pluie favorise également l’apparition de maladies transmises par l’eau, comme le choléra, et exacerbe la pauvreté, car les familles fuient les villages affectés par la sécheresse.
« La production agricole a beaucoup diminué ces dernières années. Le jour où mon mari trouve du travail, il gagne 250-300 afghanis [environ 3-4 USD], mais il ne trouve du travail qu’un ou deux jours par semaine. La situation était bonne dans le passé. Il y avait une production agricole dans ce village et il y avait du travail pour les journaliers » témoigne Razia[1],38 ans, mère de quatre enfants.
En outre, quatre millions de femmes enceintes et allaitantes et d’enfants de moins de cinq ans souffrent actuellement de malnutrition aiguë. Cela comprend 3,2 millions d’enfants, dont 875 227 souffrent de malnutrition aiguë sévère et 2,3 millions de malnutrition aiguë modérée.
Lorsque les enfants souffrent de la faim, ils sont exposés à de graves problèmes de santé, notamment la malnutrition et l’affaiblissement du système immunitaire. La faim peut également avoir des effets durables sur le développement physique et cognitif de l’enfant et avoir des conséquences psychologiques.
La sécheresse contribue également à la déscolarisation des enfants, qui sont souvent contraints d’aller chercher de l’eau pour leur foyer à des distances de plus en plus éloignées.
La communauté internationale doit agir en finançant intégralement le plan de réponse humanitaire afin d’empêcher que la situation empire pour davantage d’enfants et de familles. En 2023, seuls 45 % des besoins humanitaires totaux ont été financés par les donateurs. Sans une injection urgente de fonds pendant l’hiver, des millions d’Afghans continueront à souffrir.
[1] Le nom a été changé
Afghanistan
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