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Les conflits engendrent et aggravent la faim

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Les conflits actuels ont des effets dévastateurs sur les civils, et constituent une cause principale de famine : ils détruisent les moyens de survie des populations et empêchent le bon acheminement de l’aide humanitaire.

Aujourd’hui, la guerre est devenue l’un des facteurs majeurs de la faim. Les Etats et les belligérants ont une obligation internationale d’assurer la protection des populations civiles. Pourtant, les combats ciblent de plus en plus les lieux de vie, les centres de santé, les sites de regroupement, ou les stations de traitement d’eau, et empêchent les populations d’atteindre une aide dont elles ont désespérément besoin. Ces obstacles à l’acheminement de l’aide vont des refus de visa, aux attaques volontaires contre les travailleurs humanitaires.

Loin de garantir un accès libre, rapide et sûr à l’aide et aux services de base aux populations affectées par les violences, les parties au conflit bafouent le Droit International Humanitaire et privent leurs populations d’un soutien vital.

En 2015, 1528 travailleurs humanitaires ont été kidnappés, blessés, et même tués dans les crises qui frappent le Yémen, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine[1].

 

AFGhANISTAN

 

L’Afghanistan est en guerre depuis 40 ans, mais le conflit s’accélère à nouveau. En 2016 seulement, plus de 516 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays pour fuir les vagues de violences et plus de 614 000 réfugiés afghans ont été forcé de quitter le Pakistan pour réintégrer le pays. 9,3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire et 1 million d’enfants souffrent de la malnutrition aiguë.

Malgré des besoins humanitaires criants, le niveau d’insécurité restreint l’accès des populations à l’aide. En 2016, 54 travailleurs humanitaires ont été tués, blessés ou kidnappés. En vingt ans, 1142 travailleurs humanitaires ont été tués, blessés ou kidnappés ; personnels locaux et internationaux confondus.

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

En République Centrafricaine, un regain de violences à l’encontre des civils a entraîné une dégradation alarmante des conditions sécuritaires. Alors que près de la moitié de la population (2,2 millions de personnes) dépend de l’aide humanitaire pour survivre, des attaques répétées contre les organisations humanitaires ont obligé une partie de celles-ci à se retirer de certaines zones devenues trop dangereuses, privant de fait les populations de l’aide. Cette réduction de l’espace humanitaire pourrait transformer la crise centrafricaine en véritable catastrophe humanitaire. Pour la troisième année consécutive, la RCA est classée parmi les pays les plus dangereux au monde pour les humanitaires, avec 181 incidents enregistrés depuis le début de cette année.

 

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

 

La République Démocratique du Congo est en proie à la fois à une crise économique majeure, à une forte instabilité politique et à des violences nouvelles dans plusieurs provinces du pays. En l’espace d’une année, le nombre de personnes en situation de crise alimentaire aigüe a augmenté de 30% (7,7 millions en juin 2017) et le pays compte aujourd’hui la plus forte population de personnes déplacées (3,8 millions) de tout le continent africain. Ces déplacements massifs et cette insécurité alimentaire extrême sont liés à une crise humanitaire d’une ampleur inédite dans les régions du Kasaï, et à l’extension des conflits dans le Tanganyika et la partie Est du pays. Faute de financements et d’accès, la communauté humanitaire ne parvient pas à y déployer des activités à la mesure des besoins.

 

YÉMEN

 

Au Yémen, plus de deux ans de guerre ont fait des ravages. Plus de la moitié des structures de santé ne fonctionnent plus, le choléra se propage et la population subit une crise alimentaire sans précédent : 17 millions de personnes souffrent de la faim. Ce pays qui dépendait déjà à 90% des importations alimentaires avant le conflit fait face à des difficultés d’accès aérien, terrestre et maritime qui limitent drastiquement les importations de produits de première nécessité, dont la nourriture et les médicaments.  De plus, aucune des parties au conflit ne facilitent la circulation de l’aide et des travailleurs humanitaires sur le territoire.

Action contre la Faim s’alarme profondément face à l’ampleur sans précédent des besoins humanitaires actuels dans le monde, causés par la multiplication des conflits, une conduite des hostilités qui ne respecte pas la vie des civils et le manque d’efforts nationaux et internationaux pour y mettre fin. Face à cela, le système de réponse humanitaire est au-delà de ses limites de capacités.

À l’occasion de cette Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous appellons toutes les parties aux conflits armés – et ceux qui les influencent – à respecter et faire respecter le Droit international humanitaire en protégeant les civils, y compris les travailleurs humanitaires, et rappellons qu’ils ne sont pas une cible #NotATarget.

 


Contact presse :

Léa Vollet – lvollet@actioncontrelafaim.org – 0170847222


[1] Aid Worker Security database

 

 

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