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Témoignages

Urgence nutritionnelle à Berbérati

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En RCA, 3 bases d’Action contre la Faim (ACF) étaient opérationnelles avant l’ouverture en juillet 2009 de la base de Berberati : Paoua et Bossangoa dans le nord, et Bangui, la capitale, au sud. Ces 3 bases rassemblent des programmes nutritionnels, d’aide alimentaire, d’eau et d’assainissement, et de santé mentale.

Découverte des cas de malnutrition dans l’ouest, mi-juillet 2009

Suite à une campagne de vaccination à domicile, le responsable de l’hôpital de Carnot alerte les autorités et les ONG présentes dans le pays sur de nombreux cas d’enfants victimes de malnutrition à l’ouest du pays (Carnot et Berberati).

ACF et MSF lancent aussitôt une évaluation nutritionnelle conjointe sur la zone de Carnot. La région est tropicale, d’une végétation dense, mais la grande majorité des emplois proviennent des industries du bois et du diamant, toutes deux en crise. De très nombreuses familles se retrouvent ainsi brutalement sans aucune ressource.

Une alerte est aussi lancée pour la ville de Berbérati, ACF procède alors à une évaluation sur cette zone.
Les résultats de l’évaluation sont alarmants, puisqu’ils révèlent un taux de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de 6 à 59 mois de 7%, le seuil d’alerte de l’OMS étant fixé à 2%.

« Une intervention d’urgence s’est imposée », témoigne Nicolas Faraüs, administrateur du pool urgence d’ACF, en mission à Berberati.

Ouverture de la base de Berbérati en août 2009
Les expatriés d’ACF (un logisticien, un administrateur et deux nutritionnistes) recrutent et forment des employés locaux, et visitent les centres d’accueil potentiels de Berberati (155 000 habitants) et des environs.

Le programme comporte 3 volets :
1- L’hôpital de Berberati accueillera désormais les cas de malnutrition aiguë sévère les plus complexes, ceux qui sont doublés d’autres pathologies (tuberculose, VIH, etc.).
Un partenariat efficace s’est instauré rapidement avec les responsables de l’hôpital.
Face aux demandes de mères dont les enfants sont malades et à la proposition d’ACF de les traiter gratuitement, l’hôpital met à disposition d’ACF plusieurs lieux de soin (maternité, pédiatrie) et de repos.

ACF dresse également deux tentes et fait construire des lits pour une plus grande capacité d’accueil.

2- Quatre autres unités de traitement (Poto Poto, Sainte-Anne, Bé Ngoté et une au sein de l’hôpital), dites ambulatoires car ouvertes seulement dans la journée, effectuent des diagnostics sur les enfants pour savoir s’ils sont victimes de malnutrition, et si oui, à quel stade, en les pesant, les mesurant, et en leur faisant passer des tests d’appétit. Les enfants les plus atteints sont envoyés à l’hôpital de Berberati. Les autres repartent avec une ration hebdomadaire de PlumpyNut®, pâte très nutritive à base d’arachide.

3- Les visiteurs à domicile, composés de 4 équipes de 4 employés locaux d’ACF, sillonnent la ville pour informer les habitants et les orienter vers les structures ACF en cas de malnutrition.
Ils apportent des informations sur la malnutrition :
-les symptômes (marasme, c’est-à-dire grande maigreur, ou kwashiorkor, qui au contraire se manifeste par des oedèmes sur les membres, le visage),
-les moyens de l’éviter (avec une nourriture équilibrée, notamment en protéines avec par exemple quelques arachides dans le manioc),
-les dangers pour la croissance de l’enfant,
-les soins apportés gratuitement par ACF,
-et sur des sujets tels que l’hygiène, le VIH, la tuberculose, etc.

Les visiteurs à domicile

Maturin a perdu son travail il y a quelques mois. Il n’a donc plus aucune ressource pour faire vivre sa famille. Itaniwa, sa fille de 3 ans, est vite tombée malade. « J’ai vu que quelque chose n’allait pas, alors je suis allé au marché lui acheter des médicaments. Mais son état ne s’arrangeait pas. Un jour, une équipe d’Action contre la faim (les visiteurs à domicile), est venue chez nous. Ils ont mesuré et pesé Itaniwa, et ils m’ont dit qu’elle avait la maladie Kwashiorkor (forme de malnutrition ayant pour symptôme un gonflement de l’enfant). Alors ils m’ont conseillé de l’emmener à l’hôpital gratuit d’Action contre la Faim. Là-bas, ils lui ont donné du lait et puis de la pâte d’arachide (PlumpyNut®). Itaniwa a passé comme ça 3 semaines avec sa mère à l’hôpital, et maintenant tout va très bien. »

Dès la fin du mois d’août, de très nombreux enfants sont pris en charge et soignés. En septembre, 196 enfants sont guéris, mais 172 nouveaux enfants sont aussi admis à l’hôpital de Berberati, alors que les programmes initiaux prévoyaient 40 admissions par mois.

Les hommes et les femmes d’ACF sur le terrain

La base compte aujourd’hui 3 expatriés : un administrateur logisticien, et deux nutritionnistes et 44 employés Centrafricains.

Lire l’article « Les oubliés de Berbérati » paru dans le Journal du Dimanche du 10 octobre 2009
Ecouter l’émission « Carnets du Monde » de Sophie Larmoyer diffusée sur Europe 1 le 18 octobre 2009

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